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En baisse dans les sondages, comment se porte le parti Défi à quelques semaines des élections?

Nous votons le 9 juin. Cinq ans se sont écoulés depuis les dernières élections fédérales, régionales et européennes. Depuis, la popularité des partis s’est renforcée ou affaiblie. Dans "Dernière ligne droite", Martin Buxant recevra tour à tour chaque président de parti pour un entretien et une analyse. Chez Défi, la tendance est à la baisse dans les sondages, et ce même à Bruxelles. Comment expliquer cette érosion ?

Chez les Démocrates Fédéralistes Indépendants, l'heure n'est pas vraiment à l'optimisme. En cause ? Le parti fait face à une érosion dans les sondages, et ce, même à Bruxelles, qui est pourtant le territoire naturel de Défi.

À 10 %, il y a 5 ans, le parti est désormais à un peu moins de 9 % au dernier coup de sonde dans notre sondage RTL Info-Ipsos Le Soir. Pour ce qui est de la Wallonie, il est difficile d'envisager des élus au Parlement wallon. Pour preuve, la courbe peine à franchir la barre des 5 %.

Mais comment expliquer cette difficulté à se faire entendre et à convaincre les électeurs ? Selon nos experts en politique, une des explications se trouve dans le problème d'identité auquel fait face le parti. Il n'est plus le Front des Francophones à la pointe des batailles institutionnelles. "Le parti veut se détacher d'une image purement axée sur les enjeux institutionnels, mais il s'agit d'essayer de se renouveler. Dans ce cas, il fait face à davantage de concurrence par rapport aux autres partis, ici encore, dans un paysage politique extrêmement éclaté", explique le politologue Pierre Vercauteren.

Et pour ne rien arranger, le parti est également secoué par une guerre entre l'ancien (Olivier Maingain) et le nouveau président (François De Smet). "Quand il y a une logique d'autodestruction, je dirais, de la tête du parti, il décline à une vitesse très rapide", analyse Pierre Verjans, politologue à l'université de Liège.

Pour le parti de François De Smet, les objectifs sont multiples : survivre à cette guerre, faire oublier les querelles internes et surtout, tenter d'imprimer sa marque et d'exister au milieu des grands partis dominants. Le bulletin du nouveau président sera déterminant pour son avenir, ainsi que celui de son parti.

Retrouvez Martin Buxant dans "Dernière ligne droite", du 19 au 24 mai, dans le RTL info 19h.

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