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Moins de candidats et de listes aux élections communales et provinciales: un signe de désintérêt pour la politique locale ?

Le scrutin de 2024 en Belgique révèle une baisse significative du nombre de candidats et de listes par rapport à 2018. Avec 3 000 candidats de moins et un choix plus limité pour les électeurs, ce désengagement pose des questions sur l’avenir de la participation citoyenne. Pourtant, des personnalités emblématiques, du plus jeune au plus âgé, continuent de marquer ces élections, symbolisant la diversité générationnelle de l’engagement politique.


 

Les élections communales et provinciales approchent en Belgique, mais une tendance se dessine déjà : cette année, il y a moins de candidats qu'il y a six ans. En effet, on dénombre 22 391 candidats pour ce scrutin à Bruxelles et en Wallonie, soit environ 3 000 de moins par rapport aux élections de 2018. Une baisse qui s’accompagne également d’un nombre réduit de listes : 1 197 contre 1 500 lors des dernières élections. Ce phénomène pourrait être le signe d’un désintérêt croissant de certains Belges pour les enjeux locaux.

Moins de listes, moins de choix

Ce recul du nombre de listes s’observe surtout en Wallonie, où il y aura en moyenne 3,5 listes par commune. Dans certaines localités, les électeurs auront encore moins de choix : ils devront voter pour une seule liste unique, représentant un seul parti, bien qu’ils auront la possibilité de sélectionner différents candidats sur cette liste. Cette diminution des alternatives électorales pourrait refléter une lassitude ou un éloignement de certains citoyens vis-à-vis des enjeux communaux.

Le profil des candidats : des disparités en âge et en genre

En ce qui concerne le profil des candidats, les différences régionales sont intéressantes. En Wallonie, l'âge moyen des candidats est de 49 ans, un chiffre qui reste relativement stable. À Bruxelles, la répartition par genre montre que les hommes sont légèrement plus nombreux que les femmes : 10 966 candidates contre 11 425 candidats. Bien que cette parité soit presque atteinte, il reste un léger déséquilibre, en faveur des hommes, qui persiste lors de ces élections.

Les extrêmes générationnels : le plus jeune et la doyenne

Ces élections de 2024 mettent également en lumière deux profils particuliers, représentant les deux extrêmes générationnels. D’un côté, Tom Jeune-Jean, un jeune homme né le 11 août 2006, vient tout juste de fêter ses 18 ans, l'âge minimum requis pour se présenter. Il fera campagne à Sprimont, en province de Liège. De l'autre côté, Simone Majot, doyenne des candidats, a célébré ses 100 ans en juillet dernier. Née en 1924, elle se présente à Woluwe-Saint-Pierre, en région bruxelloise.

Malgré leur grande différence d’âge, ces deux candidats partagent un enthousiasme similaire pour ces élections, et ils ont d’ailleurs échangé quelques mots d’encouragement avant de se lancer dans cette aventure électorale. Tom a souhaité une bonne campagne à Simone, et la doyenne a, en retour, adressé un message chaleureux au jeune candidat. Ces deux personnalités incarnent, chacune à leur manière, l’engagement citoyen et la diversité de profils que ces élections mettent en avant.

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