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Flémalle polluée par les déchets clandestins, les habitants n'en peuvent plus: "C'est catastrophique"

Pour les élections communales, notre série "En pleine campagne" s'intéresse à différentes thématiques concrètes et quotidiennes qui vous concernent. Aujourd’hui, destination Flémalle en province de Liège. Depuis plusieurs années, la commune est confrontée à de nombreux dépôts clandestins. Les ouvriers communaux ramassent jusqu'à une tonne de déchets par jour. 

Vu du ciel, la saleté n’est pas visible, mais détrompez-vous… Elle est bien présente. "Les bactéries, les rats. C'est catastrophique", témoigne un habitant. 

Flémalle, polluée par un siècle et demi d’industrie, est aujourd’hui confrontée a un autre type de saleté : les dépôts clandestins. Comment la commune en est-elle arrivée là ?

On trouve du bois, du fer, des frigos, des pneus... Un peu de tout. Des fois, des animaux crevés

Thiery est brigadier à Flémalle depuis dix ans. Chaque jour, il constate de plus en plus d’incivilités. Avec ses équipes, ils ramassent jusqu’à une tonne de déchets chaque jour. Une fois rassemblé, il faut les trier dans des conteneurs communaux.

Ce matin, les trouvailles étaient nombreuses : "On trouve du bois, du fer, des frigos, des pneus... Un peu de tout. Des fois, des animaux crevés". 

Découragés par tant d'incivismes, les ouvriers ont obtenu des compensations. Lorsque leurs récoltes dépassent l’entendement, leurs heures sont comptées doubles.

Je me demande comment ils font pour supporter l'odeur

La situation est telle que les dépôts clandestins sont devenus un enjeu électoral majeur. Sur le tournage, nous sommes interpellés par Salvatore, un habitant de Flémalle furieux de voir des dépôts clandestins entreposés devant chez lui.

"Je plains ceux qui habitent juste en face. Je me demande comment ils font pour supporter l'odeur et ces bactéries. Ça peut amener des rats vu qu'on a des bois juste en face", déplore-t-il. 

Système d'alerte 

Pour soulager les habitants de ces immondices, la commune a mis en place un système d’alerte. Les victimes d’incivilités devant leurs domiciles peuvent le signaler via une application. Depuis son bureau, l’agent constatateur analyse chaque demande d’intervention. "En matière de dépôt clandestin et d'incivilité, on peut dire qu'on est à quinze ou vingt demandes par semaine. C'est énorme", affirme Michael, agent communal. 

Mais le travail de ce dernier ne s’arrête pas là. Lorsqu'il est appelé pour un dépôt clandestin sur la voie publique, il doit trouver les responsables : "On éventre les sacs pour trouver un nom ou une adresse, le document d'une personne pour voir si ça peut mener à la rédaction d'un procès-verbal".

Les autorités communales ont également installé des caméras dans les zones dites "sensibles". Elles permettent la rédaction de soixante à cent-dix procès-verbaux chaque année. Malheureusement, cela ne suffit plus à décourager les moins disciplinés… À Flémalle, la traque aux ordures n’est jamais terminée. 

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