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Pendant 48 heures, du lundi 16 au mercredi 18 septembre, Christophe Deborsu, Martin Buxant et Caroline Fontenoy intervieweront les bourgmestres des 281 communes wallonnes et bruxelloises. Un marathon politique où "les artisans de la démocratie" dévoileront leurs défis, leurs projets et leurs personnalités.
RTL info : Pouvez-vous nous expliquer l'objectif de l'événement "48 h Bourgmestre" et en quoi il consiste ?
Christophe Deborsu : L'idée est simple : pendant 48 heures, du lundi 16 septembre au mercredi 18 septembre, tous les bourgmestres de Wallonie et Bruxelles viennent parler de leur commune pendant dix minutes à la Villa Balat à Namur, un lieu symbolique situé en plein centre des institutions wallonnes. Ils abordent les points forts, les points faibles et des aspects comme le tourisme. Les interviews sont menées par Caroline Fontenoy, Martin Buxant et moi, sur des shifts de 4 h, et chaque bourgmestre apporte un objet symbolique de sa commune. À la fin, il y a des questions à choix multiples pour découvrir encore plus leur personnalité et leur commune. Et le 13 octobre, c'est la fête de la démocratie et je crois qu'avec nos interviews on mettra ceci en valeur.
Caroline Fontenoy : Mon rôle sera le même que pour cette édition, mais cette fois, je serai présente tout du long, car pour la première édition, je présentais le journal de 19h, donc je ne pouvais pas rester tard. Ici, je suis entièrement consacrée aux "48h des bourgmestres". On fera des relais de 4 heures pendant 48 heures pour interviewer les 281 bourgmestres : autant dire qu'on dormira très peu !
Comment vous sentez-vous face à ce "nouveau" défi ?
Caroline Fontenoy : Cette fois, je mènerai des interviews de nuit pour la première fois, et j'ai hâte de découvrir cet aspect-là. C'est un peu plus compliqué, car ce sera plus long et intense. Mais je suis bien entourée par Martin et Christophe, on forme une excellente équipe. Je me sens prête, on va faire de notre mieux !
Lors de la première édition, tous les bourgmestres ont-ils participé ?
Christophe Deborsu : Ils ont presque tous participé. Ceux qui ne viennent pas sont remplacés par le chef de l'opposition, mais c'est une minorité. Avec le temps, de plus en plus de bourgmestres participent, car ils réalisent l'impact de ces interviews.
Quelles anecdotes vous ont marqué lors de la première édition ?
Christophe Deborsu : Une bourgmestre, professeure de chant, a commencé à chanter en pleine interview, un moment inattendu et fantastique ! On a aussi vu des bourgmestres apporter parfois des spécialités locales, au point qu'on en a mangé pendant dix jours.
Caroline Fontenoy : Je me souviens d'un bourgmestre qui est venu déguisé en vache ! C'était plein d'humour, ça m’a bien fait rire. Ce genre de moment reste gravé.
Comment vous préparez-vous pour un tel événement ?
Christophe Deborsu : On commence les préparations dès juin. C’est un gros travail, avec l’aide du service documentation de RTL. Personnellement, je fais deux shifts de nuit, même si je suis plus du matin. Mais on est tout de suite pris dans l'ambiance, il y a une telle dynamique, une telle énergie et ces gens sont tous des gens assez exceptionnel, qu’on ne sent pas la fatigue.
Caroline Fontenoy : Il faut essayer de bien dormir à l'avance et surtout se préparer en amont avec l'actualité de chaque commune. On a déjà une base de travail depuis la première édition il y a six ans, mais beaucoup de choses ont changé depuis. On est aidés pour récolter les infos, notamment sur les grandes villes comme Liège et Charleroi, qu'on suit tout au long de l'année.
Ces interviews aident-elles les citoyens à savoir pour qui voter lors des élections communales ?
Christophe Deborsu : Oui, on reçoit beaucoup de retours positifs, notamment sur les réseaux sociaux. Les gens découvrent non seulement leur commune, mais aussi celles des autres, avec leurs activités et particularités. C'est aussi le but de ce direct de faire quelque chose de gai à suivre.
Avez-vous observé des points communs entre les bourgmestres ?
Christophe Deborsu : Ce sont des gens passionnés, extrêmement motivés, proches de leurs citoyens, pragmatiques et surtout qui adorent leur commune. Ils jouent un rôle crucial dans le bon fonctionnement de nos communes. Ce sont les artisans de la démocratie belge. J'ai une admiration immense et un respect infini pour leur travail.
Et au niveau des programmes politiques ?
Christophe Deborsu : Au niveau des programmes, c'est très variable évidemment, parce que d'une commune à l'autre, ils voient les choses très différemment. Mais les thèmes principaux restent la sécurité, la mobilité, le sport, la santé, le lien social et l'aménagement du territoire avec tout l'aspect du tourisme qui représente 5 % de notre produit intérieur brut. Les différences se situent plutôt au niveau des priorités selon les communes.
Y a-t-il une évolution politique à observer ?
Christophe Deborsu : Le MR est historiquement bien implanté dans les petites communes, le PS dans les plus grandes. Ecolo est fort dans les zones plus urbaines, comme en Brabant wallon. Et donc, ce qui va être le grand défi, c'est de savoir si justement, le Mouvement réformateur qui a quand même obtenu 30 % des voix va continuer à progresser au niveau de ces élections communales ? Est-ce que les Engagés qui ont toujours été assez forts au niveau communal vont continuer à l'être ? Est-ce que le PS, qui a tout de même pas mal diminué, surtout en Wallonie, va perdre face ? Les résultats de ces élections peuvent aussi envoyer un signal au niveau national.