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"Un moment, la naïveté devient un peu criminelle": Theo Francken ne comprend pas que la Belgique n'arme pas ses drones

La commission de la Défense ne votera finalement pas de résolution demandant au gouvernement d'armer des drones. Si la Belgique en possède, elle refuse pour l'instant de les armer. Theo Francken (N-VA) est revenu sur ce point au micro de Martin Buxant ce jeudi, dans la matinale de bel RTL. 

"C'est incroyable. Nous sommes le seul pays en Europe à ne pas armer nos drones. Les drones, c'est le futur", a lancé d'emblée Theo Francken à ce sujet.

Le député fédéral N-VA a même jugé cela dangereux pour notre pays. "Les gauchistes ne veulent pas. Ils sont super naïfs, mais à un moment donné, la naïveté devient un peu criminelle non? On doit pouvoir se défendre. Nous avons depuis deux ans une guerre en Europe. En Ukraine, il y a 10.000 drones dans les airs en permanence. Et en Belgique, on ne veut pas le voir. Arrêtons la naïveté, et soyons réalistes", a martelé Theo Francken. 

L'ancien secrétaire d'État à l'asile et la migration attendait beaucoup du débat qui se déroulera ce jeudi en commission Défense. "Ecolo a mis son veto pour armer les drones, et les libéraux ne sont pas d'accord. Ils ont introduit une résolution pour armer les drones, qui est sur la table de la commission, ce jeudi matin. Nous, on votera pour, mais moi je suis curieux de voir ce qu'Ecolo va faire, et ce que les libéraux vont faire. Mais pour moi, c'est sûr qu'on doit le faire", a conclu celui qui sera tête de liste N-VA dans le Brabant Flamand.  

Armement des drones: la majorité a tangué... mais a tenu

La commission de la Défense ne votera donc finalement pas de résolution demandant au gouvernement d'armer des drones. Une majorité de rechange se mettait en place jeudi en fin de matinée avant que l'auteur du texte, Tim Vandenput (Open Vld), annonce qu'il ne demande pas de vote.

Un accord existait au sein de la Vivaldi pour ne pas armer les drones de l'armée mais l'évolution de la situation géopolitique, particulièrement la guerre en Ukraine, et des techniques militaires a changé la donne. L'Open Vld, auteur d'une résolution demandant initialement une étude sur l'armement des drones, l'a amendée pour demander au gouvernement "de prendre la décision de procéder sans délai à l'armement des drones belges".  

Une majorité de rechange rassemblant les libéraux, le CD&V, les Engagés, la N-VA et le Vlaams Belang se dessinait. Le dépit était palpable dans les partis de gauche, d'autant plus qu'un autre texte, venant des socialistes et qui interdit les "robots-tueurs" s'apprêtait à passer à la trappe. Un vote s'annonçait jusqu'à ce que le député Open Vld renonce à le demander, estimant que de toute façon une telle décision appartiendrait au prochain gouvernement.  

Une attitude qui a suscité la colère dans la majorité. "Ça ne ressemble à rien!" s'est exclamé Denis Ducarme (MR) à l'adresse de son collègue libéral. "Déposer des propositions, mobiliser le parlement alors qu'il y a d'autres textes pour en arriver là, c'est ne pas respecter ses collègues".  

La N-VA, autrice d'un texte similaire, a déploré une "occasion historique manquée". "Les libéraux flamands se laissent prendre en otage par des écologistes dogmatiques. Le dernier parti flamand -6% dans les sondages- prend en otage une majorité", a dénoncé Theo Francken   Quant à la proposition de loi interdisant les robots tueurs, elle n'a pas pu être approuvée en deuxième lecture.

 

 

 

 

 

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