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"Nous avons senti deux explosions": suite au crash d'un avion au Kazakhstan, des survivants s'expriment à l'hôpital

Le crash de l'avion de ligne d'Azerbaijan Airlines, qui a fait 38 morts mercredi, est dû à une "interférence externe", selon les conclusions préliminaires de l'enquête annoncées vendredi, des experts et médias occidentaux privilégiant la piste d'un missile antiaérien russe pour expliquer ce drame.
 

L'appareil, un Embraer 190 d'Azerbaijan Airlines avec 67 personnes à bord, assurait mercredi un vol entre Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan, et Grozny, capitale de la république caucasienne russe de Tchétchénie.

Il s'est écrasé et a pris feu dans des circonstances encore floues près d'Aktaou, un port de la mer Caspienne situé dans l'ouest du Kazakhstan et loin de sa destination, faisant 38 morts, selon les autorités de ce pays d'Asie centrale.

Alors que des experts et des médias occidentaux pointent l'hypothèse d'un crash dû à un tir de missile antiaérien russe, le Kremlin a refusé vendredi tout commentaire "avant les conclusions de l'enquête"

Des survivants s'expriment  

Sur leur lit d'hôpital, des rescapés expliquent ce qu'ils ont vécu. "A l'impact des coups extérieurs, nous avons réalisé qu'ils nous avaient causé des blessures. J'ai moi-même été blessé au bras. Un passager a également été blessé à la jambe", indique Zulfugar Asadov. "A ce moment-là, l'impact qui a frappé à l'intérieur a provoqué des blessures. Il y avait des gens qui paniquaient et on essayait de les calmer en leur disant de ne pas paniquer."

Vafa Shabanova, elle, raconte que "environ 20 ou 30 minutes après le décollage, nous avons senti deux explosions"."L’avion était censé atterrir, mais il n’a pas atterri. Quelque chose a explosé à l’intérieur deux fois. La main d'un homme a été blessée. Nous avons paniqué..." 

Le fabriquant de l'appareil, le Brésilien Embraer, a indiqué dans une déclaration "suivre la situation de près" et être "pleinement engagé à soutenir les autorités compétentes".

Aucun des pays impliqués n'a pour l'heure publiquement confirmé l'hypothèse du missile, alimentée par des images d'impacts sur l'épave de l'appareil, et selon laquelle l'aéronef aurait subi des tirs lors son approche de l'aéroport de Grozny, avant de réussir à voler jusqu'au Kazakhstan où il s'est écrasé.
 

 

 

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