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Près de cinq mois après les élections, le roi a reçu 10 rapports. Neuf de Bart De Wever, d'abord informateur, puis pré-formateur, puis formateur. Un aussi de Maxime Prévot nommé médiateur quand les négociations patinaient. Près de 150 jours plus tard, où en est-on? Analyse.
Les négociations en vue de former un gouvernement fédéral sont au point mort. C'est comme si le bateau Arizona (N-VA, MR, Engagés, CD&V, Vooruit) n'avait jamais quitté le port. On a bien quelques accords cosmétiques, mais aucun nœud n'a été dénoué, que cela soit sur le budget, les réformes socio-économiques ou encore les pensions.
Pire encore, en se rendant ce lundi chez le roi pour lui faire un rapport, Bart De Wever va devoir lui dire que les socialistes flamands, Vooruit, ne sont même plus certains de vouloir intégrer cette coalition Arizona. Ces derniers jugent les propositions de De Wever beaucoup trop à droite.
Si Vorruit ne joue pas le jeu, quelles solutions?
Il y a plusieurs cas de figure.
Soit – et c’est le plus probable – Vooruit fait monter les enchères pour obtenir des concessions de la part du formateur Bart De Wever.
Soit Vooruit temporise… en espérant que son parti frère, le PS, participe à la négociation. C'est peu probable, personne ne veut du PS et le président Paul Magnette a répété plusieurs fois que le parti avait choisi l’opposition. 3e hypothèse : Vooruit n’y va pas, on le remplace par le VLD, les libéraux flamands. Improbable également, car ça ne ferait une majorité que d’un seul siège au Parlement. Trop court. 4e scénario et il court déjà rue de la Loi: Bart De Wever jette une nouvelle fois l’éponge et on convoque des élections anticipées.