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Formation fédérale: à la veille d'un nouveau rapport au roi, De Wever tente de sauver l'Arizona

Le formateur du gouvernement fédéral, Bart De Wever (N-VA), discutait ce dimanche encore, en bilatérales, avec les partenaires de l'Arizona (N-VA, MR, Engagés, CD&V, Vooruit), dont le président des socialistes flamands Conner Rousseau, pour tenter de dépasser l'impasse actuelle, à la veille d'un rapport au roi, a-t-on appris de bonne source.

Le président des socialistes flamands avait appuyé sur le frein en milieu de semaine dernière, jugeant insuffisante la dernière version de la note socio-économique et des tableaux budgétaires de Bart De Wever.

"Les chances de parvenir à un accord sont faibles", renchérissait Conner Rousseau ce week-end dans la presse flamande, laissant entrevoir un échec de l'Arizona. Nouvellement alliés au sein du gouvernement flamand, la N-VA et Vooruit ont vu leur relation s'assombrir en début de semaine dernière, quand une tentative de former une majorité à Gand a échoué après le rejet par les militants de Vooruit de l'accord en gestation.

Le parti de Conner Rousseau, le plus à gauche de l'Arizona, se présente en défenseur du pouvoir d'achat et veut voir les nécessaires efforts budgétaires davantage supportés par les plus nantis. "Au début des négociations, le président du MR, Georges-Louis Bouchez, disait qu'il était d'accord avec 90% du texte. C'était déjà un début de négociation difficile. J'étais d'accord avec 10%. Aujourd'hui, cela a un peu changé, mais c'est toujours 85% de MR et 15% de nous. Le texte est donc déséquilibré", selon Conner Rousseau.

Le CD&V, aurait encore des réticences en matière de réforme fiscale, les Engagés sur les efforts à réaliser sur la santé et le MR sur les efforts demandés aux institutions fédérales à Bruxelles. Mais au contraire de Vooruit, tous trois seraient d'accord de continuer de négocier avec la N-VA et d'avancer sur les négociations budgétaires. Pour Theo Francken (N-VA), "tout n'est certainement pas terminé".

"Bart (De Wever, NDLR) ne doit se rendre chez le Roi que demain. Je pense qu'on y est presque. Beaucoup de partis sont d'accord. Vooruit a des questions et des réserves, il faut en discuter", a-t-il déclaré sur VTM, au journal de la mi-journée. "Franchissons cette étape ensemble. Défendons ce récit côte à côte (...) c'est le moment de franchir le pas. Tout est sur la table, les cartes sont là. Il est temps de constituer ce gouvernement", a exhorté le nationaliste flamand.

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