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Pas d'accord pour le gouvernement fédéral: quelles sont les options qui s'offrent au Roi Philippe?

Les négociateurs des cinq partis pressentis pour composer la future coalition fédérale (N-VA, MR, Les Engagés, Vooruit et CD&V) se sont quittés dans la nuit de mercredi à jeudi vers 1h30 sans accord. Cette brève réunion plénière était la première depuis l'échec des discussions dimanche soir.

Depuis la réunion de mercredi soir, la formation d'un gouvernement fédéral patine. Les potentiels partenaires se divisent sur un projet de réforme fiscale. La question de la taxation des plus-values notamment fait débat, entre un MR qui ne veut pas en entendre parler et Vooruit pour qui c'est un élément essentiel.

La coalition Arizona est-elle déjà en danger avant d'avoir été mise en place ? Pour le Pascal Delwit, politologue à l'ULB, cette phase de crispation est "classique". "Néanmoins, en bonne logique, on aurait dû atteindre un accord mercredi soir. On a ainsi le sentiment qu'on est dans un blocage de fond et un blocage politique."

Est-ce un problème de programme ou de personnes ? "Ce sont les deux. C'est bien sûr un problème de programme. Il y a des désaccords fondamentaux entre les libéraux francophones et les socialistes flamands sur la fiscalité. On sait que le MR s'était déjà distingué en s'opposant à la réforme fiscale du précédent gouvernement. Bien évidemment, pour Vooruit et pour Conner Rousseau, il s'agit d'imprimer sa marque dans un gouvernement où il serait avec des partis de centre-droite et de droite."

Bart De Wever, formateur, joue-t-il sa crédibilité? "C'est une nouvelle fois le président de la N-VA qui est à l'initiative. A chaque fois, ça a été difficile. Je crois qu'il y a un élément de crédibilité qui joue."

Tout est entre les mains du Roi Philippe. Quelles sont les options qui s'offrent à lui? "Soit, il temporise et il nomme des personnalités qui vont calmer le jeu, et en particulier éventuellement, dans la perspective des élections communales. Soit, on passe la main à la personnalité qui est considérée comme le problème, celui qui bloque l'étape ultérieure. Dans ce cas-là, Georges-Louis Bouchez pourrait recevoir un bâton de maréchal de la part du Roi."

 


 

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