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Le bourgmestre de Mons était l'invité du Bel RTL Matin ce jeudi. À notre micro, il a évoqué la question de la sécurité dans sa commune et sa volonté de doubler le nombre de caméras de surveillance.
"Nous n'avons jamais eu les compétences liées à la sécurité, à l'intérieur, à la justice. Depuis 15 ans, ce sont les partis de droite qui gèrent et on voit que la Belgique est quelque part malade de son système sécuritaire", a assené Nicolas Martin.
Très critique sur le volet, il estime "inacceptable" que des personnes qui commettent des faits de violence soient parfois "libérés dans la minute". Un discours de droite? "Non, un discours sécuritaire", affirme-t-il.
Et à Mons?
Selon les habitants, il y a un sentiment d'insécurité qui règne également à Mons. Or, dans la ville de Nicolas Martin, il y a trois fois moins de caméras de surveillance qu'à Charleroi et deux fois moins qu'à Namur par exemple. Pourquoi? "Je ne suis pas hostile aux caméras, c'est moi qui les ai installées la première fois. Ce que je ne veux pas, c'est qu'elles quadrillent tout le territoire y compris dans les villages et les quartiers là où il ne se passe rien", répond le bourgmestre.
Notre interlocuteur assure d'ailleurs vouloir "doubler le nombre de caméras" dans les années à venir. Ça sera toujours moins que dans les autres villes, mais ce n'est pas une course, dit-il. "Il faut être raisonnable, ça coûte 15.000€ pièce."
Sur la question de la sécurité dans sa commune, il ajoute: "Je partage ce sentiment. On a investi 10 millions d'euros en plus par an dans la police. J'ai augmenté de 60% le budget de la police. On a des résultats en termes de criminalité. À Mons, elle a baissé de 40% sur la mandature. Mais il ne faut pas se laisser absorber par les messages politiques ambiants de certains, Mons ce n'est pas le Bronx dans les années 80! C'est une ville où il fait bon vivre, c'est une ville qui est agréable. Il y a des problèmes, comme la présence de marginaux, mais comme dans toutes les grandes villes du pays."