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Un cortège d'environ 3.500 enseignants, selon un syndicat, s'est ébranlé mardi vers 10h dans les rues d'Anvers. Il s'agit du premier jour d'actions d'un mouvement qui doit en compter cinq. A l'appel du front commun syndical de l'enseignement, les professeurs manifestent contre le rapport du "comité des sages".
Le gouvernement flamand avait demandé à ce dernier de dégager des pistes pour la "professionnalisation" du boulot d'enseignant. Publié en décembre, il a reçu un accueil glacial des syndicats, qui estiment qu'il ne reprend que des recettes du passé, qui n'auront pas l'effet recherché d'un enseignement attractif et de qualité. Mais surtout, ils fulminent que le personnel, de terrain, n'ait pas été entendu en premier.
Le comité des sages a livré une dizaine de recommandations. Elles comprennent l'affectation des enseignants à des pouvoirs organisateurs plutôt qu'à une école, la création d'une "année d'induction" en début de carrière, la création d'un statut d'enseignant "senior", la définition d'un temps plein en une semaine de 38 heures, la professionnalisation de la fonction de directeur d'école avec un plus grand écart de salaire, entre autres.
"Au lieu de répondre aux questions essentielles, ces mesures risquent plutôt d'aggraver les problèmes existants", estiment les syndicats. "Entre-temps, la pénurie d'enseignants ne cesse de croître, pendant que les collègues présents sont noyés dans la paperasse."
Le ministre flamand de l'Enseignement Ben Weyts ne comprend pas l'initiative, estimant qu'il est "inédit de manifester non pas contre des politiques, mais contre des recommandations d'une commission indépendante". Il estime que les manifestants rendent toute discussion impossible.
L'impact sur les écoles de la marche anversoise - qui sera suivie pas d'autres à Ostende, Louvain, Hasselt et Gand d'ici la semaine prochaine - n'est pas encore connu.