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Les militants qui occupent des bâtiments de l'université de Gand demandent à la Belgique de saisir l'opportunité de la présidence européenne pour suspendre tout accord commercial liant l'Union européenne et Israël. Ils ont profité de la venue jeudi à Gand du Premier ministre Alexander De Croo pour lui remettre une lettre reprenant cette requête. "Cela mettrait directement la pression sur Israël et contraindrait l'Etat hébreu à mettre fin à ses crimes dans la bande de Gaza et à réduire la souffrance humaine", estiment les activistes.
Israël est le 25e partenaire commercial de l'Union européenne et l'Europe constitue à son tour le premier partenaire de l'Etat hébreu.
Une centaine de militants pro-palestiniens se sont rendus au musée de l'université (GUM - Gents Universiteitsmuseum) ce jeudi, au moment où le Premier ministre était présent. La manifestation s'est déroulée sans incident et les militants ont pu transmettre leurs exigences au chef du gouvernement.
Ce dernier s'est entretenu une vingtaine de minutes avec les manifestants. "C'est un sujet qui divise énormément", expose-t-il. "Notre pays est en tout cas d'un côté: celui demandant la fin des victimes civiles. Que celles-ci soient issues d'Ukraine, d'Iran, d'Israël ou de Palestine. La mort de civils innocents est contraire au droit international."
Les personnes occupant un bâtiment de l'université de Gand ont déjà fait savoir qu'elles ne quitteraient pas les lieux tant que l'institution ne décrète pas un boycott académique à l'encontre d'Israël. Le recteur Rik Van de Walle refuse tout boycott général. Il estime que seules trois collaborations israéliennes sont problématiques.
Jeudi, les manifestants ont adressé une demande similaire à M. De Croo. "En tant que Premier ministre, vous devez appeler toutes les universités à instaurer un boycott académique total avec toutes les institutions israéliennes."