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Dans la nuit de mercredi à jeudi, les étudiants pro-palestiniens qui occupent le hall d'entrée principal de l'ULiège depuis une vingtaine de jours afin de dénoncer les liens entre l'université et l'État d'Israël ont barricadé l'entrée du parking du rectorat. Cette action survient à la suite du manque de réaction de la part du rectorat malgré l'urgence de la situation, explique le porte-parole du mouvement.
À la suite de leurs recherches, ils avaient publié le 21 mai un document long de 25 pages tentant de démontrer les liens qui existent entre l'institution liégeoise et le secteur de l'armement, de la recherche ou de la logistique au travers de différents projets.
Certaines grandes entreprises avaient été citées: "PB Clermont a envoyé, en novembre dernier et donc en pleine agression sur Gaza, 16 tonnes de poudre à canon vers Israël. Quant à Mecar, celle-ci produit du phosphore blanc. La fondation Léon Fredericq, présidée par Madame la Rectrice, reçoit des dons de WIZO, une organisation sociale israélienne qui soutient ouvertement sur ses réseaux les efforts de guerre", détaille ainsi Abdullah Al-Tahafi.
Dans l'attente d'une communication officielle sur le sujet et estimant ne pas être entendus, ils ont décidé de mener cette nouvelle action.
La rectrice de l'université, Anne-Sophie Nyssen, confirme son engagement à suspendre toute coopération directe avec des partenaires "qui contribueraient directement aux actes de guerre d'Israël contre la population gazaouie, ou qui soutiendraient ouvertement l'action militaire du gouvernement Netanyahou ou encore qui ne respecteraient pas les droits humains protégés par le droit international", peut-on lire jeudi sur le site internet de l'ULiège.
L'analyse du rapport remis par les étudiants est par ailleurs en cours : "Un screening est actuellement réalisé pour chaque collaboration ou partenaire par un groupe de travail interne dédié à cette mission", assure-t-elle.
