Partager:
Au cours des six derniers mois, au moins cinq bateaux non-militaires ont été repérés au large des côtes belges et sont considérés comme potentiellement impliqués dans l'espionnage, rapporte samedi la VRT, relayant la Cellule sûreté maritime (CSM).
"Aujourd'hui, l'espionnage est plus difficile à détecter. Alors qu'avant il s'agissait surtout de navires de recherche ou militaires, désormais on utilise aussi des bateaux non-militaires", explique Thomas De Spiegelaere, porte-parole de la CSM. "Il peut notamment s'agir de navires marchands, mais aussi de bateaux de pêche. Ca rend donc la détection plus compliquée." Il faut notamment s'intéresser à eux quand ils naviguent soudainement plus lentement.
Le cabinet du ministre de la mer du Nord Paul Van Tigchelt confirme la tendance. "Il y a également les dragues chinoises qui ont un double statut: elles peuvent être utilisées à des fins économiques mais aussi militaires. Ca ne facilite évidemment pas le repérage."
Les services de surveillance belge tiennent notamment l'armateur russe Norebo à l'oeil. L'entreprise de pêche possède plus de 40 navires officiellement à la recherche de cabillauds ou de colins. Mais l'un de ses navires, le Taurus, a déjà été lié à des activités d'espionnage par le passé. En Belgique, c'est le "Kapitan Sokolov" que la CSM surveille particulièrement, après qu'il a été repéré à plusieurs reprises dans la mer du nord. "C'est un navire avec beaucoup de technologies à son bord, qui peuvent être utilisées tant pour la pêche que pour l'espionnage", selon le porte-parole de la Cellule.