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Cinq élus belges qui ont été visés par plusieurs piratages associés aux renseignements chinois, déplorent "une attaque contre tout élu qui ose défier le régime de Pékin", dans une réaction commune publiée dans Le Soir et De Standaard lundi.
La liste complète des personnes visées par les pirates d'APT31 inclut les députés fédéraux Samuel Cogolati (Ecolo), Els Van Hoof (CD&V) et Georges Dallemagne (Les Engagés) ainsi que les europarlementaires libéraux Guy Verhofstadt et Hilde Vautmans. Tous les cinq sont membres de l'Alliance interparlementaire sur la Chine (Ipac), une organisation regroupant des élus critiques de la politique de Pékin et par conséquent devenue une bête noire du Parti communiste chinois.
Ces cinq mandataires condamnent ces attaques dans une réaction commune déplorant une tentative de répression contre ceux qui critiquent le régime chinois. "Il ne s'agissait pas d'une attaque contre un parti politique ou un pays en particulier. Il s'agissait d'une attaque contre tout élu qui ose défier le régime de Pékin"
"Nous ne pouvons pas permettre qu'une telle campagne de cyberattaques contre des représentants élus par le peuple belge reste sans réponse solide et proportionnée", soutiennent ces derniers, en réclamant des mesures fortes de la part des autorités belges. Notamment l'imposition de sanctions contre les hackers concernés, l'attribution formelle de ces attaques au groupe APT31 ou encore l'ouverture d'une enquête judiciaire pour ingérence étrangère. Mais aussi un droit d'information accru pour les parlementaires victimes d'attaques conduites par des Etats étrangers.