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Alors que les élèves flamands reprennent le chemin de l'école ce lundi, la question de l'harmonisation des calendriers scolaires entre le Nord et le Sud du pays reste en suspens. Malgré les appels de certains experts et de la gauche flamande, la N-VA et le CD&V, futurs partenaires de la coalition gouvernementale flamande, s'opposent à tout changement.
La rentrée scolaire en Flandre ce lundi 2 septembre marque une nouvelle fois la différence de rythme entre les communautés du pays. Alors que les élèves francophones ont repris le chemin des classes la semaine dernière, leurs homologues flamands bénéficient de vacances d'été plus longues. Cette disparité, mise en place il y a deux ans, continue de susciter des débats.
L'appel à l'harmonisation
La gauche flamande, notamment le parti Vooruit, plaide pour un alignement sur le calendrier francophone. Elle s'appuie sur l'avis d'experts qui pointent du doigt les effets néfastes de vacances d'été trop longues sur l'apprentissage des élèves.
Cependant, la N-VA et le CD&V, qui devraient former le prochain gouvernement flamand, campent sur leurs positions. Ils invoquent l'absence de consensus au sein de la population et des associations, et affirment que cette question n'est pas une priorité.
Des différences concrètes
Concrètement, les différences entre les deux calendriers sont minimes cette année, sauf pour Pâques et l'été :
- Vacances d'automne: En Fédération Wallonie-Bruxelles, elles se déroulent du 21 octobre au 3 novembre, soit deux semaines. Côté flamand, les élèves seront en congé pendant la deuxième semaine des francophones.
- Noël: Les vacances de Noël sont les mêmes pour tout le monde, du 23 décembre au 5 janvier.
- Carnaval: Du 24 février au 9 mars pour les francophones, uniquement la deuxième semaine pour les Flamands.
- Pâques: La grosse différence se situe à Pâques. Les vacances ont lieu du 7 au 21 avril pour le nord du pays, alors que les francophones auront congé un mois plus tard, la première quinzaine de mai.
- Été: Enfin, les vacances d'été débutent une semaine plus tard en Fédération Wallonie-Bruxelles et se terminent une semaine plus tôt qu'en Flandre.
Un casse-tête pour certaines familles
Cette situation complexifie l'organisation des familles dont les enfants sont scolarisés dans les deux systèmes, notamment à Bruxelles et dans sa périphérie. Elle soulève également des questions quant à l'équité entre les élèves et à l'impact sur leur apprentissage.
Alors que les nouveaux gouvernements se mettent en place, l'harmonisation des calendriers scolaires semble compromise pour le moment. Le débat reste ouvert, mais la question risque de rester en suspens pendant encore un certain temps.