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"J'avais le sentiment que quelque chose n'allait pas": après la disparition de Julie et Mélissa, Alain Remue était face à Dutroux

La Cellule personne disparue de la police judiciaire a ouvert 32.000 dossiers depuis sa création en 1995. Son chef, Alain Remue, déjà présent à l'époque, nous offre un témoignage rare, dans les coulisses des disparitions les plus sordides.

Il y a près de 30 ans, Alain Remue fondait la Cellule personne disparue, dans la foulée des premières disparitions de l'affaire Dutroux. Julie et Mélissa disparaissaient en 1995, puis An et Eefje en août de la même année. Alain Remue ne le savait pas encore, mais ces disparitions marquaient les prémices d'une affaire qui secouera la Belgique et le monde entier.

Lorsque Sabine Dardenne, 12 ans, disparaît près de Tournai, le 28 mai 1996, Alain Remue ressent quelque chose, un feeling qu'il ne pourrait pas décrire: "Elle allait à l'école en bicyclette et on ne la retrouve pas. C'est la première fois que j'avais le sentiment que quelque chose n'allait pas, je ne savais pas ce que c'était, mais il y avait Julie et Mélissa à Grace-Hologne, An et Eefje, il y avait maintenant Sabine. Et là, j'ai ressenti quelque chose".

Ce sera ensuite au tour de Laetitia Delhez de disparaître, le 9 août à Bertrix : "C'était à peu près la même chose, elle était à la piscine avec des copines, elle revenait et elle ne rentre pas. Et là, on ne trouve rien non plus. On a travaillé de la même façon que pour les deux autres. Mais on avait une chance, on avait quelques témoignages. On parlait d'une camionnette, on parlait de deux sujets, peut-être suspects. Et c'était l'affaire Dutroux qui commence", raconte-t-il.

Heureusement, Sabine et Laetitia seront finalement retrouvées, le 15 août, dans la cache d'une maison à Marcinelle, après les aveux de Marc Dutroux.

Sur les 32.000 dossiers ouverts par la Cellule, 750 n'ont pas pu être clôturés, un peu moins de 3 %.

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