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Au tribunal correctionnel de Charleroi, les parents du petit Mathéo, âgé de 9 ans, sont jugés pour séquestration, privation d'aliments, coups et blessures, ainsi que traitements inhumains. L'enfant a été retenu dans une pièce sans lumière pendant plusieurs semaines à Marcinelle.
Menottés, la mère et le beau-père de Mathéo sont arrivés au tribunal pour s'expliquer. Ils sont accusés d'avoir séquestré l'enfant pendant trois semaines dans une pièce minuscule de 1,5 mètres sur 2,5 mètres, sans lumière et sans nourriture.
Pour ses besoins, Mathéo devait utiliser un seau laissé dans la pièce. "Aujourd'hui, il faudra que le tribunal décide quelle est la réponse que la justice veut apporter à ces faits et voir si la solution est la prison, ce que je ne pense pas", a déclaré Louis Gustin, l'avocat de la mère.
Accusations de privation et violence
Outre la séquestration et la privation d'aliments, le couple est accusé de coups et blessures ainsi que de traitements inhumains durant de longs mois.
Le beau-père a justifié ces actes en évoquant le comportement difficile de Mathéo et sa propre dépression. "Interdiction de contact évidemment avec l'enfant en question, un suivi psychologique, une formation de gestion de la violence" sont les conditions demandées par Isaac Miller, l'avocat du beau-père pour un sursis probatoire.
Il y a eu quelques suivis, mais visiblement insuffisants
Malgré ces sévices, Mathéo était scolarisé durant cette période. C'est finalement une dénonciation qui l'a libéré de son calvaire.
"Le service d'aide à la jeunesse qui avait été mandaté préalablement aux faits a finalement fait un classement vertical de ce dossier, il y a eu quelques suivis mais visiblement insuffisants", a expliqué Louis Gustin.
En fin de matinée, le ministère public a requis cinq ans de prison pour le beau-père et trois ans pour la mère, soulignant la gravité des faits reprochés.
