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"C'est inhumain": le crâne d'une femme identifiée 34 ans après sa disparition a été détruit par le tribunal de Liège

Le crâne de la Néerlandaise identifiée 34 ans après sa mort a été détruit par le greffe du tribunal de première instance de Liège en 2020, indique ce vendredi le premier substitut du procureur du Roi de Liège, confirmant une information du média néerlandais De Telegraaf.

Angelique Hendrix (19 ans) avait disparu le 13 juillet 1990 après avoir quitté à vélo le domicile de ses parents à Stein, aux Pays-Bas. Près d'un an après sa disparition, le 20 mai 1991, un crâne avait été retrouvé de l'autre côté de la frontière, à Maasmechelen (Limbourg).

En mars dernier, une nouvelle législation relative à l'ADN est entrée en vigueur. Il est depuis possible de partager les profils ADN au-delà des frontières nationales. Celui du crâne a été partagé avec Interpol et une correspondance a été mise au jour. Des membres de la famille d'Angelique avaient effectivement fait enregistrer leur ADN.

L'information a pu être confirmée, 34 ans après son décès, qu'il s'agissait bien du crâne de la jeune femme. Mais ce dernier, qui était conservé depuis 30 ans au sein l'institut médico-légal de Liège, a été transféré, pour une raison que le parquet de Liège "ignore", au greffe, qui l'a détruit en 2020.

Le greffe du tribunal de première instance aurait mal compris les directives du parquet de Liège. Dans le média néerlandais De Telegraaf, Louis, le frère d'Angélique, a réagi à cette perte: "C'est inhumain. Nous avons besoin de cela pour achever le processus de deuil. Nous ne pouvons pas le faire si nous ne savons pas lui dire au revoir", a-t-il déclaré.

La police et le parquet des Pays-Bas espèrent obtenir d'autres informations sur les faits, afin de pouvoir retrouver le responsable de sa mort. Une récompense de 30.000 euros est promise aux personnes qui partageraient des informations pertinentes sur les faits.

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