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Un important contrôle de police, impliquant une cinquantaine d'agents de la police fédérale (administrative et judiciaire) appuyés par la police locale et ses partenaires, était organisé mercredi sur la E40, au niveau de l'aire de repos de Walhorn (Lontzen, province de Liège), en provenance de l'Allemagne.
Cette action d'une durée de 8 heures, n'avait pour objectif d'intercepter des migrants mais bien de mettre la main sur du matériel comme des petites embarcations, des moteurs, des gilets de sauvetage… utilisé par les passeurs.
« On sait aujourd'hui que les small boats, ces petites embarcations qui permettent de traverser la Manche, sont fabriqués en Chine, transitent par l'Est avant d'être achetés à la pièce par des passeurs et sont transportés par des véhicules privés », explique le chef de service de la police fédérale à Eupen, Sébastien Petre.
D'importants moyens, dont un drône ou encore la protection civile, étaient mobilisés pour cette action de contrôle. « J'ai été sensibilisé par le contrôle d'un passeur à la frontière de Lichtenbusch lors de l'Euro 2024 », ajoute le chef de service qui assure que des contrôles de ce type, mais de moindre ampleur, sont menés régulièrement.
Si des véhicules immatriculés dans les pays de l'Est, en France ou en Allemagne étaient majoritairement contrôlés, tous types de véhicules privés ont fait l'objet de vérifications. « Si des infractions connexes sont constatées, elles sont verbalisées », assure M. Petre. Ce mercredi, nous avons par exemple assisté à un retour à la frontière pour une personne disposant d'un titre de séjour en Allemagne, un retrait de permis pour consommation de drogue ou encore une voiture en surpoids qui a dû être allégée. Les résultats seront transmis par la police fédérale jeudi.