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Le tribunal correctionnel du Brabant wallon a condamné mercredi un habitant de La Bruyère à trois ans d'emprisonnement assortis d'un sursis. L'homme, né en 1982, était poursuivi pour avoir mis le feu à un immeuble à Genappe, le 7 septembre 2023, à l'aide de deux cocktails Molotov. Le prévenu n'a pas nié les faits. Il avait allumé le feu pour se venger, considérant que le propriétaire de la maison l'avait placé dans une situation économique dramatique.
Le prévenu travaillait en tant qu'indépendant. Une société de Genappe avait fait appel à ses services et il pensait que les responsables de cette société, dont le siège était situé dans l'immeuble où il a bouté le feu, payaient ses charges sociales. Mais ce n'était pas le cas. Lorsqu'il a reçu les régularisations puis les visites d'un huissier, l'homme s'est retrouvé dans une situation difficile. Le jour des faits, il venait d'apprendre que son véhicule allait être saisi.
Désespéré et en colère, le prévenu a regardé sur internet comment fabriquer des cocktails Molotov. Il s'est rendu à Genappe, a brisé une fenêtre de l'immeuble et a lancé ses projectiles pour enflammer les lieux. Il a affirmé qu'il ignorait qu'il y avait à l'étage un appartement où habitaient deux personnes. Un voisin a vu la scène et a appelé les secours. Les occupants n'étaient pas dans les lieux la nuit des faits, et les pompiers avaient pu limiter les dégâts du sinistre.
La peine de trois ans de prison assortie d'un sursis infligée mercredi au prévenu est conforme aux réquisitions du ministère public à l'audience.
