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Le directeur du banc d'épreuves des armes à feu de Liège est acquitté

La cour d'appel de Liège a acquitté mardi Jean-Luc S. (67 ans), le directeur du banc d'épreuves des armes à feu de Liège, des préventions qui lui avaient été reprochées dans le cadre de ses fonctions. Les infractions de faux, usages de faux, détournements et escroqueries n'ont pas été démontrées.

Une dénonciation avait initialement révélé de prétendus détournements réalisés au sein du banc d'épreuves des armes à feu, une institution fédérale basée à Liège qui jouit d'un savoir-faire incontestable et d'un rayonnement international. L'enquête estimait que des centaines d'armes avaient été détournées, alors qu'elles étaient destinées à la destruction. Ces armes, confisquées par la justice, avaient été encodées comme détruites et leurs processus de destruction facturés, alors qu'elles n'avaient pas été éliminées, mais stockées.

Jean-Luc S. contestait s'être personnellement attribué certaines armes, retrouvées chez lui. Il affirmait que d'autres armes qui avaient échappé à leur destruction étaient destinées à la création d'un projet de musée au sein du banc d'épreuves des armes à feu. Le directeur se voyait aussi reprocher d'avoir volé des munitions et exploité le stand de tir du banc d'épreuve lors de séances de tirs entre amis.

En première instance, Jean-Luc S. avait été condamné à une peine de trois ans de prison avec sursis. Mais la cour d'appel a réformé cette décision et a acquitté le prévenu de toutes les préventions, relevant que les infractions ne sont pas démontrées et qu'il existait, au sein du banc d'épreuve, un climat délétère résultant de la personnalité autoritaire du prévenu.

L'affaire avait éclaté il y a huit ans. Jean-Luc S. avait été suspendu de ses fonctions avant d'être pensionné. Il avait toujours contesté l'intention frauduleuse et affirmait avoir géré le banc d'épreuve en bon père de famille.

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