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La piste d'un mobile lié aux trafics de stupéfiants se confirme dans l'enquête sur l'incendie volontaire qui a fait sept morts dans un immeuble à Nice jeudi, et trois autres suspects ont été identifiés et sont "activement recherchés", a indiqué lundi le procureur de Nice.
En plus des deux suspects déjà interpellés, le chauffeur de la voiture ayant amené les auteurs sur place, âgé de 25 ans, et un des incendiaires présumés, âgé de 21 ans, trois autres, dont un mineur âgé de 17 ans, sont recherchés, a précisé Damien Martinelli lors d'une déclaration à la presse.
Evoquant le mobile, le procureur a indiqué que "la piste d'un conflit sur fond de trafics de stupéfiants se confirme", pour "le contrôle d'un point de vente situé à proximité".
Il a souligné que les sept victimes, toutes présentes dans le même appartement au septième étage, n'étaient "en aucune manière concernées directement ou indirectement" par ces trafics.
Les enquêteurs, qui disposaient de nombreuses images de vidéosurveillance, ont dès jeudi placé en garde à vue un premier suspect, interpellé à Nice. Il a de lui-même contacté la police via un avocat, assurant avoir été "contraint" de conduire le véhicule ayant amené les incendiaires sur place dans la cité des Moulins, dans l'ouest de Nice.
Les enquêteurs ont identifié cinq personnes au total, tous des hommes, de 25 à 17 ans, dont trois, entrés par effraction dans l'immeuble, sont suspectés d'avoir allumé l'incendie.
Dimanche, un des incendiaires présumés, âgé de 21 ans et résidant dans le Val d'Oise, a été interpellé à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). Il présentait des blessures aux jambes pouvant être des brûlures, a précisé le procureur.
Les trois autres suspects recherchés sont un homme de 23 ans, domicilié dans les Alpes-Maritimes, un de 18 ans domicilié dans le Val d'Oise et un mineur de 17 ans, originaire de Seine-Saint-Denis.
M. Martinelli a indiqué avoir requis l’ouverture d'une information judiciaire pour "destruction volontaire par incendie en bande organisée ayant entraîné la mort" et "association de malfaiteurs", notamment "en vue de détention, transport, acquisition, offre ou cession de stupéfiants". Les peines encourues vont jusqu'à la réclusion à perpétuité.
Il a annoncé la présentation ce lundi aux deux juges d'instruction des deux premiers suspects, indiquant avoir requis leur placement en détention provisoire.
Le nombre de victimes dans un seul et même appartement s'explique notamment par la violence de l'incendie, favorisée par un "produit accélérant" dont des traces ont été retrouvées "en quantités significatives" aux foyers allumés aux 1er, 2e et 3e étages.
Un "effet cheminée" ajouté à un "appel d'air" au septième étage ont contribué au drame qui a frappé une même famille d'origine comorienne.