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Le tribunal de Liège a condamné un chauffard liégeois à six ans de prison, dont deux avec sursis, pour avoir tué deux piétons à Waremme en avril 2024. Cependant, les avocats des parties soulignent l’illégalité de cette peine, car un sursis ne peut être accordé pour une condamnation supérieure à cinq ans. L’affaire pourrait faire l’objet d’un appel, alors que le prévenu, récidiviste, avait déjà provoqué un accident mortel en novembre 2023.
Un automobiliste liégeois âgé de 25 ans qui avait tué deux piétons le 14 avril 2024 à Waremme avant de prendre la fuite a été condamné vendredi par le tribunal de police de Liège à une peine unique de six ans de prison. Cette sanction a été assortie d'un sursis portant sur deux ans. Mais les avocats des différentes parties estiment que cette sanction est illégale, car le sursis ne peut accompagner une peine de plus de cinq ans de prison.
Le prévenu avait été impliqué dans un accident de la circulation le 26 novembre 2023, lors duquel il avait percuté plusieurs voitures. Il avait également causé un second accident, bien plus grave, le 14 avril 2024 à Waremme. En conduisant à une vitesse très élevée et sous l'influence de stupéfiants et d'alcool, l'automobiliste avait dépassé une autre voiture par la droite et percuté, sur l'accotement, deux piétons. Ces derniers avaient été tués et le chauffard avait pris la fuite.
L'auteur des faits avait déjà été condamné à trois reprises par des tribunaux de police. Il était fan de vitesse et de location de véhicules extrêmement puissants. Ses précédentes condamnations, formant la récidive, n'avaient eu aucun effet sur lui. La dernière avait été prononcée dix jours avant le dernier accident, doublement mortel.
Dans sa décision, le juge a notamment pointé l'extrême gravité des faits, la conduite inconsciente du prévenu, ses différentes folles décisions, son absence de respect d'autrui, son manque de maturité, la fuite devant ses responsabilités et le danger qu'il représente pour les autres usagers de la route. Le juge a prononcé une peine de six ans, assortie d'un sursis portant sur deux ans, une amende de 8.000 euros et une déchéance du droit de conduire d'une durée de cinq ans.
À la sortie de l'audience, les avocats concernés par l'affaire ont tous marqué leur étonnement. La peine prononcée serait illégale, car un sursis ne peut accompagner une peine supérieure à cinq ans de prison.
L'affaire devrait être jugée prochainement en appel.