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Le parquet a requis vendredi, devant le tribunal correctionnel de Liège, une peine de 12 ans de prison ainsi qu'une mise à disposition du tribunal de l'application des peines (TAP) d'une durée de 5 ans contre un Liégeois de 35 ans suspecté d'agressions sexuelles sur une dizaine de personnes. Parmi les victimes, des filles et des garçons, dont certains étaient âgés de moins de 10 ans.
Les faits se sont déroulés entre 2017 et 2023. Le parquet et les parties civiles ont souligné à l'audience que le prévenu a cumulé lors de la commission de ces faits pratiquement l'ensemble des préventions d'ordre sexuel du code pénal.
Le ministère public lui reproche notamment des viols, des atteintes à l'intégrité sexuelle, de l'exhibitionnisme, des outrages publics aux mœurs, la détention d'images de violences sexuelles sur mineurs et des coups et blessures sur une compagne. Les faits ont été commis sur des victimes qui se trouvaient dans l'entourage immédiat du prévenu ou, pour les faits d'exhibitionnisme, sur des enfants rencontrés alors qu'il se présentait dans des démarches de porte-à-porte.
Pour le parquet, le dossier présente un côté sordide, car le prévenu minimise ses actes et désigne les victimes comme des menteuses. Selon une expertise psychologique, le mis en cause présente un risque de récidive élevé, notamment à l'égard de la fille de sa compagne actuelle, âgée de 6 ans. Une interdiction de se trouver seul en présence de mineurs est préconisée par l'expertise. Le parquet a requis une peine de 12 ans de prison et une mise à disposition du TAP d'une durée de 5 ans. La défense, Me Defourny, a sollicité une peine assortie de mesures probatoires.
Le jugement sera prononcé le 4 octobre.