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La chambre du conseil de Bruges a prolongé d'un mois la détention d'une Brésilienne de 20 ans et d'un Brésilien de 23 ans soupçonnés de traite et trafic d'êtres humains, ainsi que de proxénétisme. Le duo aurait exploité des Brésiliennes dans le secteur de la prostitution.
L'affaire a débuté à l'automne 2023 à la suite d'informations envoyées par la section spécialisée dans les affaires de prostitution de la police anversoise à la zone de police locale de Bruges. Plusieurs Brésiliennes ont ensuite été retrouvées dans un immeuble à Bruges et leurs déclarations ont révélé une possible exploitation sexuelle.
Grâce à une enquête plus approfondie, la police judiciaire fédérale (PJF) de Flandre occidentale a mis au jour une organisation qui enrôlait des femmes brésiliennes dans leur pays d'origine. La bande se faisait passer pour une agence de voyage et s'occupait du transport, du logement et du séjour. Elle mettait ensuite sous pression ces jeunes femmes pour rembourser leur "dette" en se prostituant. L'organisation menaçait notamment de transmettre des photos compromettantes des filles à leurs proches.
L'organisation publiait les annonces de prostitution Les filles étaient exploitées en Belgique principalement, mais aussi en Croatie et en France notamment.
Début juin, la police a mené des perquisitions à Gand et Anderlecht, où deux autres victimes ont été découvertes. Deux suspects, une Brésilienne de 20 ans et son compatriote de 23 ans, ont également été interpellés durant cette opération. Après leur audition, le juge d'instruction chargé de l'affaire les a placés sous mandat d'arrêt pour traite d'êtres humains (soit l'exploitation d'individus à des fins lucratives), trafic d'êtres humains (le fait de faire passer illégalement une frontière à des personnes contre rémunération) et proxénétisme.
La défense soutient que les deux inculpés sont eux-mêmes victimes du réseau.
Le chef de l'organisation criminelle n'a pas pu être identifié.