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La famille d'un consultant d'une ONG américaine belgo-portugais arrêté le mois dernier dans le sud-est de la Centrafrique et accusé de "complot" contre l'État dénonce un "piège" et une "injustice".
Joseph Figueira Martin a été interpellé le 25 mai par des militaires à Zemio, sur la frontière entre la Centrafrique et la République Démocratique du Congo (RDC).
Dans un communiqué publié lundi, sa famille "tient à alerter l'opinion publique de la gravité du piège dans lequel il se trouve", en exprimant sa "profonde inquiétude" face à "l'évidence de cette injustice".
Joseph Figueira Martin est toujours "en garde à vue", a déclaré mardi à l'AFP le procureur de la République Benoît Narcisse Foukpio, en assurant que "ses droits sont respectés", notamment la présence d'un avocat et la visite du consul portugais en Centrafrique.
Dans un communiqué publié vendredi, M. Foukpio avait indiqué que des "investigations judiciaires ont permis de mettre en évidence les actes susceptibles (de lui) être imputés", notamment avoir fait "la propagande de groupes armés tout en les incitant à créer une branche internationale terroriste à l'instar de "l'État islamique" et d'avoir eu plusieurs contacts "avec les leaders de groupes armés".
Il est également accusé d'avoir fourni "des informations sur les différentes positions des Forces armées centrafricaines (FACA), de l'argent et des armes" et de s'être présenté comme "un prétendu employé d'une ONG américaine".
Joint par l'AFP, le magistrat a toutefois nuancé. "Pour l'instant, nous sommes au stade des enquêtes", a-t-il indiqué, ajoutant que la police judiciaire doit encore qualifier les faits et les chefs d'accusation.
La Centrafrique est en proie à des guérillas multiformes menées par des rebelles ou des groupes armés contre l'armée, soutenue par des mercenaires du groupe russe Wagner ou son successeur Africa Corps.