Partager:
La justice a confirmé mardi autoriser le transfert du tortionnaire incestueux autrichien Josef Fritzl vers un régime de détention classique, préalable à une demande de libération conditionnelle, jugeant qu'il ne posait plus de danger à l'âge de 89 ans.
"En raison d'un état de démence qui progresse et d'une dégradation physique, les troubles de la personnalité qui avaient nécessité l'incarcération du détenu" dans une unité psychiatrique de haute sécurité "ont été occultées", a statué le tribunal régional de Krems, ville à environ 80 km de Vienne où il est emprisonné.
"Sa dangerosité s'en retrouve diminuée et il n'est plus susceptible de commettre des actes aux conséquences graves", ajoute la juridiction dans un communiqué.
Le transfert pourrait intervenir dans deux semaines, alors qu'un nouvel appel du parquet est improbable selon son avocate Astrid Wagner.
Une requête de libération conditionnelle sera ensuite déposée afin que Josef Fritzl puisse sortir de prison l'an prochain, a-t-elle précisé à l'AFP.
Condamné à la perpétuité en mars 2009, cet électricien de métier avait été arrêté un an plus tôt, à la suite de l'hospitalisation de l'un des sept enfants nés de la relation incestueuse qu'il a eue avec sa fille Elisabeth Fritzl.
Cette dernière a été séquestrée et violée de 1984 à 2008 dans une cave-bunker aménagée au sous-sol de la propriété familiale à Amstetten.
Il a été reconnu coupable d'inceste, de séquestration, de coups et blessures graves et de 3.000 viols, ainsi que pour le meurtre par négligence d'un des enfants peu après sa naissance.
Aujourd'hui âgée de 58 ans, Elisabeth Fritzl et ses enfants ont emménagé dans un lieu tenu secret, sous un nouveau nom, afin de tenter de se reconstruire dans l'anonymat.