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Des groupes de défense des droits humains ont appelé mercredi à la libération d'un ancien employé du comité d'organisation de la Coupe du monde de football au Qatar qui, selon l'ONU, n'a pas eu un procès équitable.
Abdullah Ibhais, un spécialiste des relations publiques de 38 ans, a été arrêté en 2021 et condamné par un tribunal qatari à trois ans de prison pour détournement de fonds publics et corruption.
Toutefois, ce ressortissant jordanien affirme que ses aveux ont été obtenus sous la contrainte et qu'il a été inculpé après avoir critiqué la gestion d'une grève de travailleurs migrants au Qatar.
Les autorités qataries ont précédemment insisté sur le fait que le procès s'était déroulé conformément à la procédure légale et que M. Ibhais avait été condamné sur la base de preuves solides.
Les groupes de défense des droits FairSquare, Amnesty International et Human Rights Watch (HRW) ont appelé les autorités qataries à "libérer immédiatement" cet ancien responsable des médias, affirmant qu'il était "détenu arbitrairement depuis près de trois ans".
Ces ONG ont cité un rapport publié en mai par le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire, qui a déclaré qu'il n'y avait pas de base légale à la détention de M. Ibhais, et ont également appelé à sa libération.
HRW a déclaré que M. Ibhais devrait être libéré en octobre 2024, mais que sa détention pourrait être prolongée jusqu'en avril 2025 s'il n'est pas en mesure de payer une amende imposée par le tribunal.
Au moment de sa condamnation, le comité d'organisation de la Coupe du monde, a déclaré que l'affirmation de M. Ibhais selon laquelle son affaire avait été déclenchée par sa défense de travailleurs migrants était "ridicule, diffamatoire et absolument fausse".