Partager:
Les villes et communes ont su faire preuve de résilience face aux conséquences des crises s'étant succédé au cours de la dernière mandature, selon la 45e étude sur les finances locales, publiée jeudi par la banque Belfius. La perte de revenus fiscaux pendant la crise sanitaire, la reconstruction à la suite des inondations, ou encore l'augmentation des coûts énergétiques ont notamment contribué à alourdir leur facture. Des aides régionales leur ont toutefois permis de maintenir une croissance de leurs recettes.
Entre 2019 et 2024, les dépenses communales - hors investissements - ont connu une croissance soutenue de 5,8% en moyenne, avec un pic de 12,6% en 2022-2023. Les indexations de salaires et l'évolution des charges de pensions du personnel statutaire ont notamment pesé sur l'évolution des dépenses de personnel, en hausse de 11,5% par an en moyenne au cours de la législature.
La hausse du coût de l'énergie a également contribué à une augmentation de leurs dépenses de fonctionnement, en progression de 5,2% en moyenne par an.
Une intervention accrue des CPAS a par ailleurs été nécessaire en faveur des bénéficiaires d'aide sociale, eux aussi impactés par les crises. Les zones de police ont, elles, été durement touchées par l'augmentation des coûts énergétiques. Les autorités locales ont alors dû revoir à la hausse les dotations destinées à ces différents organes para-communaux.
Malgré les crises, les recettes communales ont toutefois enregistré une progression de 6,3% par an en moyenne au cours de la législature 2019-2024. L'indexation automatique des salaires des ménages a notamment eu un impact positif sur ces recettes. En effet, des salaires plus élevés se traduisent par une augmentation des recettes provenant de la taxe additionnelle à l'impôt des personnes physiques (IPP). Les communes ont par ailleurs bénéficié d'un soutien financier de la Région pour surmonter les effets des différentes crises.