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Le patron de Stellantis prêt à tout pour polluer moins, jusqu'à fermer des usines: y a-t-il un risque pour l'emploi en Belgique?

Carlos Tavares, le puissant patron du groupe Stellantis, opère un revirement spectaculaire dans sa position sur la voiture électrique. Il se dit désormais prêt à tout pour produire des véhicules moins polluant... jusqu'à fermer des usines. Y a-t-il un risque pour l'emploi dans notre pays?

C'est l'un des hommes les plus puissants du monde automobile qui s'exprime ce mardi. Carlos Tavares, patron du groupe Stellantis, qui a pendant des années dénoncé la voiture électrique, change désormais de discours: "J'ai promis à mes petits-enfants d'aider à régler le changement climatique. Je veux être du bon côté de l'histoire", précise celui qui dirige Peugeot, Citroën, Opel et qui a vu sa propre fille échapper à un feu de forêt il y a quelques semaines.

Pour arriver à produire des voitures moins polluantes, Carlos Tavares est prêt à tout, y compris à fermer des usines. Cette question se pose désormais: y a-t-il des emplois menacés en Belgique? Selon Traxio, l'une des 2 menaces à l'horizon, c'est d'abord celle qui plane sur le secteur de l'entretien, sachant qu'une voiture électrique en nécessite très peu, à part le remplacement des batteries, des pneus et des freins, et la carrosserie si accident.

C'est un secteur qui emploie 100 000 personnes. Pas de menace pour l'instant. Le parc automobile est encore composé de 90 % de voitures thermiques
qui ont toujours besoin d'entretiens réguliers. En revanche, au niveau européen, il a été décidé qu'aucune nouvelle voiture diesel ou essence ne devrait être vendue à partir de 2035. Il y en aura encore, mais a priori moins.

L'autre menace concerne les concessionnaires. Stellantis, qui poursuit son décrochage en Belgique, avec une sérieuse baisse des ventes, a engagé la négociation de nouveaux contrats d'agents commissionnaires. Cela pourrait modifier le rapport entre les constructeurs automobiles et leurs distributeurs. C'est une négociation qui ne se passe pas bien.

Au lieu d'acheter et de revendre des véhicules, l'agent commissionnaire ne vendrait plus que pour le compte de Stellantis. Les concessions seraient alors en quelque sorte des dépôts de livraison afin de favoriser les ventes en ligne, ce qui mettrait en péril de nombreuses concesssions. Une révolution qui n'a pas encore vraiment eu lieu. Il y a 80 concessions Stellantis en Belgique.

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