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"Si Theo Francken doit démissionner, la N-VA quittera la gouvernement". C'est la petite phrase du week-end. Lachée dimanche soir par Bart De Wever. Le président de la NVA protège une nouvelle fois le secrétaire d'état à l'asile et la migration.
La déclaration intervient après une série de sorties médiatiques du rival de la N-VA au gouvernement, le CD&V. Hier, Yvo Belet, un député européen des centristes flamands, a réclamé la démission du secrétaire d'Etat. Eric Van Rompuy, député fédéral, a lui critiqué l'autorité de Charles Michel. Enfin, le président du parti, Wouter Beke n'a pas formellement réclamé de démission de Theo Francken. Mais il a comparé à sa situation à celles de Leterme et Vandeurzen. En 2009, leur responsabilité mise en cause, ces deux CD&V avaient immédiatement quitté le gouvernement.
Ce que Bart de Wever a fait, hier soir, dans une interview à nos confrères de la chaine privée flamande VTM, c'est donc de rappeler au CD&V que Theo Francken est intouchable, aux yeux de la N-VA. Parmi les nationalistes flamands, le secrétaire d'Etat à l'asile est considéré comme la locomotive électorale du parti. Et le symbole du positionnement politique de la NVA : la fermeté, en matière d'accueil des étrangers.
Theo Francken est cependant sous pression depuis qu'une association a recueilli des témoignages de Soudanais, explusés de Belgique, qui prétendent avoir été torturés à leur retour au pays. Le gouvernement a confié au commissariat général aux réfugiés le soin de mener une enquête, pour vérifier ces déclarations.