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Le procès tant attendu de Jonathann s'est ouvert ce lundi au tribunal de Vésoul. Après avoir multiplié les versions et les mensonges durant l'enquête, Jonathann Daval a maintenu lundi être l'unique auteur du meurtre en 2017 de sa femme Alexia, au premier jour de son procès.
L'audition très attendue des parents d'Alexia Daval, qui avaient annoncé leur intention de demander des comptes à Jonathann, a été repoussée à mercredi, l'audience ayant pris trop de retard mardi, a annoncé le président de la Cour d'assises de la Haute-Saône.
Cette audition des parents de la victime est d'autant plus attendue qu'ils paraissent déterminés à demander des comptes à leur ancien gendre qu'ils considéraient comme leur fils.
Le rapport de l'autopsie
Cette deuxième journée d'audience a commencé avec la lecture du rapport d'autopsie. Le quotidien l'Est Républicain rapporte que le médecin légiste est revenu sn détails sur les brûlures du corps d'Alexia Daval. Pour rappel, le corps d'Alexia Daval, une employée de banque de 29 ans, avait été retrouvé dissimulé sous des branchages et partiellement brûlé le 30 octobre 2017, non loin du domicile des Daval à Gray-la-Ville. Le médecin a décrit "des brûlures de 2e et 3e degrés". La famille d'Alexia ne supporte pas cet exposé des faits et quitte la salle.
"Sitôt qu'on parle de ma fille dans des termes de légiste, le massacre qu'elle a subi, je ne peux pas écouter, c'est de ma fille qu'on parle", a déclaré Isabelle Fouillot, en sanglots. "C'est d'un être humain qu'on parle, c'est pas d'un bout de viande. Je ne peux pas le supporter."
Jonathann s'est lui bouché les oreilles à plusieurs reprises et s'est recroquevillé dans son box, jusqu'à presque disparaître.
Un étranglement mortel
L'étude du corps a montré que des coups ont été portés à Alexia avant sa mort. Mais c'est l'étranglement qui a conduit à son décès.
Un viol post-mortem?
La thèse avancée par les parties civiles d'un viol post mortem d'Alexia Daval par son mari Jonathann a été mise à mal par un expert mardi devant les assises de la Haute-Saône, en France, dans l'attente d'une confrontation cruciale entre l'accusé et ses beaux-parents.
La piste d'un viol, avancée par les parties civiles, n'a jamais été retenue par l'instruction et n'est pas reprochée à Jonathann Daval devant les assises de Haute-Saône, où il répond exclusivement de "meurtre sur conjoint", fait passible de la réclusion à perpétuité. Interrogé par l'un des avocats de l'accusé, Me Randall Schwerdorffer, sur l'existence d'une "preuve d'un rapport sexuel post mortem" impliquant son client et Alexia, l'un des médecins légistes, a répondu par la négative.
Pour appuyer la thèse du viol, les avocats des parties civiles avaient pointé lundi la présence de spermatozoïdes dans le corps et sur les vêtements de la victime, Jonathann Daval assurant avoir eu un rapport sexuel trois jours avant le meurtre commis dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017. "Il n'est pas du tout anormal qu'on retrouve encore des spermatozoïdes trois jours après" un rapport, a encore tranché le médecin, qui n'a pas décelé non plus de "signes de violences sexuelles avérées" sur le corps d'Alexia.
Une préméditation?
Les parties civiles soupçonnent Jonathann Daval d'avoir prémédité son geste et cherché à empoisonner sa femme en lui administrant, sur une longue période et à son insu, des médicaments. Là encore, ces hypothèses n'ont pas été retenues à l'issue de l'instruction.
Rappel des faits
Poursuivi pour "meurtre sur conjoint", Jonathann Daval encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Souvent au bord des larmes, le trentenaire, qui avait multiplié les versions pendant l'instruction, a de nouveau assumé lundi avoir tué sa femme Alexia, une employée de banque de 29 ans retrouvée morte le 30 octobre 2017 dans un bois près du domicile conjugal à Gray-la-Ville (Haute-Saône).
Jonathann, qui avait donné l'alerte en affirmant qu'elle n'était pas revenue d'un jogging, avait été interpellé en janvier 2018. Après de multiples revirements durant l'instruction, il avait fini par reconnaître le meurtre, avouant avoir également incendié le corps.
Selon lui, le drame se serait noué lors d'une violente dispute, alors que le couple rencontrait des difficultés à avoir un enfant. Il a indiqué lors de l'instruction qu'il l'avait "étranglée pour qu'elle se taise", assurant que sa femme "l'humiliait".
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