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Après avoir multiplié les versions et les mensonges durant l'enquête, Jonathann Daval a maintenu être l'unique auteur du meurtre en 2017 de son épouse Alexia, au premier jour de son procès devant les assises de la Haute-Saône.
Ce procès est particulièrement attendu par les proches de la jeune femme qui espèrent obtenir des réponses à leurs nombreuses questions. Pourquoi ce trentenaire d'apparence calme et discrète a-t-il roué de coups puis étranglé son épouse ? De nombreuses zones d'ombre pourraient être levées dans les débats qui se dérouleront cette semaine. La question de la préméditation figure parmi les principaux enjeux de ce procès. Jonathann Daval avait-il entrepris de tuer son épouse? Ou est-ce un "coup de colère" qui a conduit à la mort de la jeune femme?
Les investigations ont montré qu'Alexia avait ingéré plusieurs substances médicamenteuses durant les mois qui ont précédé sa mort. Comme le révélait le Parisien en novembre 2018, des traces de substances "contre-indiquées en cas de grossesse, dont les interactions sont dangereuses et les effets secondaires potentiellement lourds", ont été découvertes.
Jamais elle n'aurait pris un médicament, surtout interdit
Alexia Daval a-t-elle pris, de son plein gré, ces doses de médicaments? Pour ses proches, cette hypothèse n'est pas probable. "Alexia était sportive, elle faisait très attention à son alimentation et surtout elle rêvait d'avoir un enfant et avait un traitement lourd pour y arriver. Jamais elle n'aurait pris un médicament, surtout interdit, qui aurait pu l'empêcher de tomber enceinte ou qui aurait mis en danger le bébé !", assurait l'un de ses proches à nos confrères du Parisien.
Face aux "trop faibles" traces de médicaments découvertes dans le corps d'Alexia, le juge d'instruction n'a pas retenu la qualification d'assassinat. Jonathann est jugé pour "meurtre sur conjoint" et encourt la réclusion criminelle à perpétuité à l'issue des plaidoiries prévues vendredi.
De son côté, l'accusé a promis un "moment de vérité". "Il nous a dit qu’il allait révéler des choses qu’il n’a encore jamais dites. Mais je n’en sais pas plus. Il faut qu’il se libère, il faut qu’il avance. Il aimait et il aime toujours Alexia. Ce qui est arrivé, c’est vraiment du gâchis", avait confié sa mère.
