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"400 caméras", "des brigades spéciales": Namur a-t-elle pris en main ses problèmes d'insécurité?

Lors des 48h bourgmestres, Maxime Prévot a évoqué ce mardi matin un dossier important: l'insécurité publique dans sa ville, Namur. Le président des Engagés a énuméré les mesures prises pour lutter contre ce phénomène. Il est notamment revenu sur sa volonté contestée d'interdire de mendier toute la journée avec un enfant. 

Maxime Prévot était l’invité politique de bel RTL ce mardi matin. Le bourgmestre de Namur a répondu aux questions de Martin Buxant depuis la villa Balat à Namur, dans le cadre des 48 heures bourgmestres. 

Sur les dossiers qui nous occupent et qui vous occupent comme bourgmestre, il y a celui de la sécurité publique. On dit qu’au niveau de l’insécurité il y a quand même une augmentation des faits. Pourquoi ? 

"Namur a toujours été une ville avec grande quiétude, mais nous sommes aujourd’hui confrontés, comme dans toutes les autres villes d’Europe à la recrudescence du petit deal de rue, du petit trafic puisque depuis le port d’Anvers effectivement la drogue arrive massivement maintenant sur le continent européen. Et comme les villes belges sont les plus proches physiquement, ce sont aussi les premières impactées. On a donc intensifié les recrutements de policiers pour qu’il y en ait bien davantage".

Et les caméras de surveillance ? 

"Les caméras de surveillance. Nous sommes passés de 250 à 400 flux de caméras. Nous avons aussi mobilisé des brigades spéciales dédiées à des opérations qui se font toutes les semaines". 

Vous prenez les choses en main quoi ? 

"Effectivement, en fonction des leviers disponibles. Je regrette qu’il n’y en ait pas davantage qui soient offerts au bourgmestre, qu’il n’y ait pas de refinancement d’ailleurs de la part du fédéral. C’est un de mes combats".

Pour ça, vous avez aussi les cartes en main ? 

"Tout à fait, c’est un de mes combats dans la négociation actuelle pour que les zones de police disposent des moyens utiles pour qu’on puisse engager, qu’il y ait du renfort et que la sécurité qui est la première des libertés à garantir à nos concitoyens soit assurée". 

Le même topo, Maxime Prévot, pour les mendiants. On dit qu'il y en a beaucoup qui harcèlent les gens à Namur...

"Beaucoup trop à mon goût. Donc, j'avais pris une réglementation à l'époque qui a été contestée par les partis de gauche. Ce qui a alors généré une invalidation par le Conseil d'État. Et pourtant, c'est du bon sens. J'avais, par exemple, pris une disposition interdisant de mendier toute la journée avec un enfant. Ce n'est pas le rôle d'un nourrisson d'être à moitié anesthésié sur un trottoir pendant des heures. Pourtant, là, on a contesté la mesure. Il a été jugé que c'était anormal de l'interdire parce que ce n'était pas en soi un trouble à l'ordre public. Je regrette, mais aujourd'hui, la mendicité... Évidemment, on a rendez-vous avec la solidarité. Le CPAS, d'ailleurs, est l'organisme qui reçoit les dotations en augmentation. Mais il faut pouvoir partager l'espace public entre les clients pour les magasins, les touristes, les étudiants, les personnes en situation de précarité. Mais la précarité n'excuse pas qu'on puisse être agressif ou harcelant, voire insultant. Et là, il y a des limites à devoir mettre".

Revoir l'interview en intégralité: 


 

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