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Rafael Nadal a souffert pour rallier le deuxième tour du Masters 1000 de Rome jeudi mais l'Espagnol, engagé dans une course contre la montre pour retrouver son meilleur niveau pour son probable dernier Roland-Garros, a dressé un bilan très positif de sa journée.
Pour son retour à Rome, après deux ans d'absence, "Rafa", désormais 305e mondial après sa saison 2023 quasi blanche, n'a pas été exempté du premier tour pour la première fois depuis 2006.
Pendant que les autres cadors s'entraînent encore sur les courts du Foro Italico, avant leur entrée en lice vendredi ou samedi, l'Espagnol a hérité d'un premier adversaire, Zizou Bergs, Belge sans complexes et issu des qualifications, qui lui a posé quelques problèmes.
Il lui a fallu trois sets 4-6, 6-3, 6-4 et deux heures et 53 minutes de jeu pour venir à bout du 108e mondial qui n'a jamais encore remporté de match dans un Masters 1000.
Sur ses jeux de service en particulier, le décuple vainqueur du tournoi romain, encore prudent sur ses mises en jeu à cause de la blessure abdominale qui a perturbé son début d'année, s'est retrouvé souvent sous pression avec neuf balles de break.
- "Une très bonne journée" -
"C'est vraiment une très bonne journée, même si je n'ai pas bien joué", a-t-il insisté en conférence de presse.
"Je n'ai pas joué de la façon dont je pense pouvoir jouer, mais j'ai trouvé la solution pour gagner. Cela me donne la possibilité de jouer un autre match et de pouvoir mieux jouer", a insisté le Majorquin.
Revenu sur la pointe des pieds à Barcelone le mois dernier, après une pause forcée de trois mois, Nadal, qui aura 38 ans en juin, semble être entré dans une nouvelle phase de son opération "come back" depuis qu'il est arrivé à Rome, en famille.
Il affiche sa détermination et son optimisme, alors qu'il reste sur une élimination au deuxième tour à Barcelone et en 8e de finale au Masters 1000 de Madrid.
"Ce qui est important pour moi, c'est que je peux enchaîner les tournois. Je sers mieux aussi, je me trouve plus rapide, mais il faut que je corrige encore des choses, je suis trop loin de la ligne de fond de court par exemple", a-t-il reconnu.
- Moutet va défier Djokovic -
A moins de trois semaines de retrouver Roland-Garros (26 mai-9 juin) où il a été sacré à 14 reprises, l'ancien N.1 mondial semble bien décidé à prendre tous les risques pour briller une dernière fois sur la terre battue parisienne.
"J'ai encore des appréhensions sur certains gestes qui mettent à contribution des muscles et des parties de mon corps où je me suis blessé. Mais je suis arrivé au moment où il faut que ces craintes disparaissent, que je pousse mon corps à ses limites, que je prenne des risques", a-t-il martelé.
"Si quelque chose m'arrive et bien tant pis", a conclu le joueur aux 22 titres en Grand Chelem qui passera un sacré test au deuxième tour face au Polonais Hubert Hurkacz, N.9 mondial.
Son grand rival, le N.1 mondial Novak Djokovic, connait le nom de son premier adversaire romain: il s'agit du Français Corentin Moutet (83e) qui, repêché avec le statut de "lucky loser" après avoir été éliminé des qualifications, a renversé le Russe Roman Safiullin 3-6, 7-6 (7/1), 6-2.
Trois autres Français ont en revanche dû faire leurs valises. Arthur Rinderknech a eu trois balles de match mais a été piégé par l'Italien Francesco Passaro 6-7 (3/7), 7-5, 7-6 (9/7) au terme d'une rencontre disputée sur deux jours.
Grégoire Barrère a été dominé par le Brésilien Thiago Wild 6-4, 6-2 et Harold Mayot, repêché en dernière minute, a cédé face à l'Italien Matteo Arnaldi 3-6, 7-5, 6-4
Mauvaise nouvelle également pour le N.1 français et 15e mondial Ugo Humbert qui, touché à un genou, a dû déclarer forfait.