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Privé de victoire chez lui en Espagne fin avril par le tenant du titre Francesco Bagnaia, la star espagnole de MotoGP Marc Marquez tentera de rendre la politesse à l'Italien ce week-end en France, théâtre de la 5e manche de la saison.
"Gagner n'est plus un rêve" pour le multi-champion de 31 ans. Deux ans et demi après son dernier triomphe en GP (en Emilie-Romagne en octobre 2021), le Catalan à toutes les raisons d'y croire.
Si son 60e succès dans l'élite lui a échappé de peu il y a deux semaines face à Bagnaia, le N.93 de la grille arrive en France plein de confiance au guidon de sa nouvelle Ducati-Gresini qu'il a découverte cette année, après dix ans chez Honda.
"Je sens maintenant que j'arrive à bien piloter", a assuré le sextuple champion du monde de MotoGP après le GP d'Espagne, où il a terminé à une deuxième place au goût de victoire après quatre dernières saisons compliquées . Reste désormais à "trouver le moyen d'être plus rapide et plus proche" des hommes forts de la grille, a-t-il reconnu jeudi.
Sur le tourniquet du Bugatti au Mans, où il s'est déjà imposé trois fois en catégorie reine (2014, 2018 et 2019), Marquez devra évidemment encore faire face à Bagnaia, qui compte bien continuer à faire honneur à son statut de double champion du monde en titre.
- Opération rachat pour Martin -
Sur sa Ducati officielle, l'Italien a décroché il y a deux semaines sa deuxième victoire de l'année en MotoGP, après avoir résisté jusqu'au bout aux assauts de Marquez.
Fort de ce succès, Bagnaia arrive au Mans "assez confiant". "Toutes les conditions sont réunies pour que nous soyons rapides dès le départ", a-t-il affirmé, même s'il ne s'est encore jamais imposé au Mans dans l'élite.
La météo sera toutefois "la seule grande inconnue du week-end". Selon les dernières prévisions, la pluie pourrait venir jouer les trouble-fête dimanche.
Au championnat, "Pecco" Bagnaia a tout à gagner: deuxième du général à 17 points du leader espagnol Jorge Martin, le Transalpin pourrait retrouver son fauteuil de roi dès la fin du week-end en Sarthe.
A condition de miser sur un faux pas de ses adversaires, à commencer par Martin lui-même. Lors du dernier GP, le pilote Ducati-Pramac - très régulier depuis le début de la saison-, a chuté alors qu'il était en tête, perdant de précieux points au championnat.
"J'étais confiant à ce moment-là, avant de chuter", a rappelé jeudi Martin."Le plus important est que la vitesse est là (...), je suis convaincu que nous y arriverons aussi ici".
- Zarco compte sur son public -
Pour "leur" Grand Prix, les chances de succès des Français Fabio Quartararo (Yamaha) et Johann Zarco (Honda-LCR) sont minces derrière les cadors, - la faute à des montures bien moins performantes que celles de la concurrence.
"L'objectif de chacun est évidemment de gagner (...) mais on sait que l'on n'est pas capable de se battre pour la victoire - ni pour les podiums", a concédé le champion du monde 2021 Quartararo, 12e du général.
Son compatriote Zarco compte, lui, sur la ferveur du public pour se hisser "autour de la 10e position". "Et s'il y a un changement de météo dimanche et un va-tout à jouer, peut-être je le jouerai pour transformer l'histoire en quelque chose de grandiose".
Une autre Ducati sur la grille, la VR46 de Marco Bezzecchi, sera également à surveiller. L'Italien, qui avait reporté l'édition 2023 du GP de France, entend bien profiter de la supériorité des machines de la firme de Borgo Panigale pour inscrire sa première victoire de l'année en MotoGP, après être monté pour la première fois de la saison sur le podium, en Espagne.
Le débutant Pedro Acosta de l'équipe française GasGas Tech-3, 4e du championnat à 23 points de Martin, venait signer sa première victoire en MotoGP ? S'il y parvenait, le prodige espagnol de 19 ans deviendrait le plus jeune pilote à s'imposer en catégorie reine, effaçant le record de Marc Marquez (20 ans).