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Après deux semaines de victoires, de folie, de déceptions aussi parfois, les JO de Paris ont pris fin dimanche, et l'heure était au démontage et au nettoyage lundi, pour préparer l'arrivée des Jeux paralympiques qui débutent dans un peu plus de deux semaines (28 août-8 septembre).
Les au-revoir ont été courts, et emplis d'émotion. Mais le "show must go on". Les organisateurs ont eu à peine le temps de savourer cette fin des JO lors de la cérémonie de clôture dimanche au Stade de France, qu'il faut déjà tourner la page et lancer la transition vers les Paralympiques qui arrivent à la fin du mois.
Les équipes du comité d'organisation s'affairaient lundi à enclencher la mue des sites et à démonter des tribunes. Le démantèlement du site de la Concorde, qui a notamment accueilli les épreuves de skate-board, a commencé. Sur les 25 sites des JO, les Paralympiques vont en conserver 16.
Du côté de Saint-Denis, au nord de Paris, les équipes du Cojo ont lancé leur opération nettoyage au Village olympique, où près de 9.000 personnes étaient encore présentes dans la nuit de dimanche à lundi.
"Triste de partir"
"Le village est remis à neuf, car nous souhaitons accueillir les comités paralympiques dans les mêmes conditions que les comités olympiques", a expliqué dans la presse le directeur du Village, Laurent Michaud. Ceux qui ont prolongé leur séjour ont jusqu'à mardi soir pour quitter les lieux, avant que les premiers para-athlètes ne prennent possession des lieux dès le 21 août. Près de 9.000 personnes sont attendues au village pour les Paralympiques, dont plus de 4.000 para-athlètes.
"Je suis triste de partir, mais j'ai vécu une expérience formidable. Je suis vraiment heureuse d'avoir pu être là pour tout ça et oui, un peu triste, mais aussi très fatiguée et prête à rentrer chez moi", a assuré à l'AFP Piper Kelly, escaladeuse américaine, croisée dans le hall réservé aux athlètes à l'aéroport de Roissy.
Pour les athlètes, comme pour les spectateurs ou même les organisateurs, l'épilogue des Jeux a inévitablement des airs de fin de vacances, avec une pointe de nostalgie. "On a vécu de grands moments d'émotion, on est ravi de cette première partie de Paris-2024", a expliqué Tony Estanguet lundi lors de la conférence de présentation des Paralympiques. "Il y avait à peu près tout ce qu'on rêvait d'avoir", a poursuivi le président du comité d'organisation.
Ses nuits olympiques ont parfois été écourtées par une météo capricieuse, venue troubler les épreuves prévues dans la Seine. Mais toutes les compétitions ont bien eu lieu. Les peurs étaient pourtant grandes avant l'évènement, notamment autour des questions de sécurité pour la cérémonie d'ouverture organisée le long du fleuve. Mais tout s'est déroulé sans accroc majeur, les transports franciliens ont tenu le choc. Et les Français, divisés par la crise politique ouverte par la dissolution de l'Assemblée nationale, se sont pris aux Jeux.
La ferveur qui a traversé la France pour les JO va-t-elle de nouveau saisir les rues de la capitale et des sites pour les Paralympiques? Les organisateurs l'espèrent. Pour l'instant, 1,2 million de billets ont été vendus selon les organisateurs sur les 2,5 millions prévus. Mais ils comptent sur l'effet des JO pour faire décoller ces ventes.