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Il voit sa fille naître à 2h, dort 30 minutes... puis s'offre un top 10 olympique: la journée folle d'un athlète français aux JO 2024

Aurelien Quinion a vécu un tourbillon d'émotions hier. Le Français de 30 ans a participé aux 20 km de marche dans le cadre des JO 2024, quelques heures seulement après avoir assisté à la naissance de sa fille. Une histoire magnifique. 

L'histoire d'Aurélien Quinion fait partie des plus belles de ces Jeux olympiques. Le marcheur français était engagé dans l'épreuve des 20 km jeudi, qu'il a terminé au neuvième rang, lui qui vivait ses premières olympiades à 30 ans. Jusque-là, rien d'extraordinaire. Mais le contexte dans lequel il a disputé cette course rend l'histoire géniale.

"Elle a travaillé 5 heures, qu'est-ce que c'est 20 minutes ?"

Il est 2h du matin, ce jeudi. Aurélien Quinion est réveillé par son épouse, qui est en train de donner naissance à sa fille. Il ne lui reste pourtant que quelques heures pour se reposer avant la course la plus importante de sa carrière.

Interrogé par RMC, le marcheur français raconte qu'il a alors vécu la nuit la plus agitée et la plus folle de son existence. "Je suis allé la rejoindre directement", a expliqué Quinion. "Elle est forte, un peu comme moi. Elle ne veut rien lâcher. Je l'ai appelée le mercredi matin, elle m'a dit que tout allait bien. Je la rappelle ensuite et elle est en pleurs, mais elle me dit "Non non, tout va bien ! Je vais venir demain matin à la course. Ne viens pas, ne viens pas. Je lui ai dit de laisser tomber", se souvient-il ensuite.

Sans aucune hésitation, la fédération française l'a aidé à rejoindre sa femme pour voir sa fille naître. En pleine nuit, en plein Paris. Il n'avait qu'une consigne, être là pour le début de la course. Inutile de penser à venir plus tôt. "Et j'y suis allé. Je l'entendais pleurer, j'ai dormi une trentaine de minutes. Mais ce qui était le plus important, c'était d'être là pour ma fille et pour ma femme", raconte le Français.

Quelques heures passent. Aurélien Quinion doit y aller, il faut marcher. Au bout de l'effort, il décroche la 9ème place. "Quand c'était dur, j'essayais de penser à ma fille, à ma femme qui s'accrochait. Je me suis dit: 'Elle a travaillé pendant cinq heures ! Qu'est-ce que c'est, vingt minutes ?'. Elle, elle a fait un marathon", sourit le Français, qui se souviendra longtemps de cette aventure extraordinaire. 

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