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La huitième étape du Tour de France, qui promet une sacrée bataille entre échappés et équipes de sprinteurs, est marquée par l'arrivée à Colombey-les-Deux-Eglises, le village du général de Gaulle qui y avait salué le peloton il y a soixante-quatre ans.
Ce retour à Colombey est intimidant au point que le directeur du Tour, Christian Prudhomme, dit à l'AFP "ne même pas avoir osé le proposer". "Et quand Nicolas Lacroix (président du Conseil départemental de la Haute-Marne) nous a fait la proposition, je me suis dit: mais pourvu qu'on puisse techniquement et d'un point de vue logistique", ajoute-t-il.
Cela a donc été possible, et l'arrivée s'annonce même somptueuse, aux abords de la monumentale Croix de Lorraine, "à vingt mètres près de là où le Général de Gaulle a serré la main du maillot jaune Gastone Nencini en 1960", pour la première apparition d'un président de la Ve République sur la Grande Boucle.
Sur le plan sportif, l'étape, longue de 183 km au départ de Semur-en-Auxois, offre un peu de dénivelé avec cinq côtes de troisième ou quatrième catégorie.
"On a un début d'étape casse-pattes qui est propice aux baroudeurs, à ce qu'une échappée de costauds prenne un peu de champ. Ca se rééquilibre en revanche dans la deuxième partie et les équipes de sprinteurs pourront rivaliser avec l'échappée", expose Thierry Gouvenou, l'architecte du parcours, à l'AFP.
"Si ça arrive au sprint on a une ligne droite finale incroyable à Colombey-les-Deux-Eglises en faux-plat montant, ajoute Gouvenou. Ce n'est pas du sprint hyper rapide, on est plus dans du style Pedersen et Van der Poel. Autant à Turin et Saint-Vulbas (lors des 3e et 5e étapes), c'était de la pure vitesse, autant il faudra ici de la puissance aussi."
Départ de Semur-en-Auxois à 13h05 (réel à 13h20), arrivée à Colombey-les-Deux-Eglises vers 17h30.