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Dauphiné: Remco Evenepoel va bien, merci !

"Etonné d'être déjà à ce niveau": dans le doute au départ du Dauphiné, Remco Evenepoel s'est plus que rassuré mercredi en remportant le chrono de la quatrième étape pour endosser le premier maillot jaune de sa carrière.

A moins d'un mois du Tour de France, le Belge, champion du monde du chrono, a frappé un gros coup sur un parcours exigeant de 34,4 km entre Saint-Germain-Laval et Neulise, reléguant le prodige britannique Josh Tarling et le Slovène Primo Roglic à respectivement 17 et 39 secondes.

De quoi dissiper les doutes après deux mois sans courir suite à sa lourde chute début avril au Pays basque en compagnie de Roglic et Jonas Vingegaard.

"C'est mieux que prévu, j'avais vraiment de bonnes jambes et de bonnes sensations. Je ne suis pas encore au top, j'ai connu un moment difficile au milieu de l'étape, mais je gagne, c'était très important pour moi. C'est bon pour la confiance, c'est bon pour le futur", a-t-il dit.

Victime d'une fracture de la clavicule et de l'omoplate il y a deux mois à peine, le Flamand avait annoncé à la veille du Dauphiné avoir comme seul objectif de reprendre le rythme de la compétition. Il redoutait aussi de ressentir des douleurs pendant le chrono où, en maître de l'exercice, il adopte une position aérodynamique extrême qui sollicite énormément le tronc et l'épaule.

Tout ça a été balayé mercredi sous un chaud soleil dans la Loire. Moulé dans sa combinaison arc-en-ciel de champion du monde, transmetteur radio collé sur le torse pour mieux pénétrer dans l'air, il a fait la différence dans la partie finale plus vallonnée pour remporter la 55e victoire de sa carrière, la 14e dans un chrono, à seulement 24 ans.

- Premier maillot jaune, "c'est génial" -

Son tour de force dessine des perspectives intéressantes en vue du Tour de France (29 juin-21 juillet) où il y aura deux chronos au programme, dont celui du dernier jour, tout aussi long et encore plus dur, entre Monaco et Nice.

Au Dauphiné, sa performance ne préjuge pas du résultat final. Car il risque d'être encore un peu juste en montagne ce week-end dans les Alpes sur un terrain où il est moins à l'aise qu'un Roglic qui a également fait un très beau chrono et ne compte que 33 secondes de retard au général.

"Ça ne dit rien pour le week-end final. Les trois dernières étapes sont très dures. Je vais prendre jour après jour et si un jour je craque c'est comme ça. J'ai encore beaucoup de travail à faire. C'est déjà étonnant que je sois déjà à ce niveau", a estimé Evenepoel.

Roglic, vainqueur du Dauphiné en 2022, s'affirme comme la principale menace. "C'est juste le début", a-t-il averti, "satisfait" de sa performance mercredi.

L'Américain Matteo Jorgenson, troisième au général, pointe à 1 min 4 sec et des grimpeurs comme les Espagnols Juan Ayuso et Carlos Rodriguez ne sont pas si loin non plus (1:27 et 1:41), surtout au vu du copieux menu alpin qui attend encore les coureurs.

En attendant, Evenepoel était ravi de porter pour la première fois de sa carrière un maillot jaune, attribué au leader de Paris-Nice, du Dauphiné et... du Tour de France.

"J'y pense depuis le début de l'année. J'espérais le porter déjà sur Paris-Nice, je n'étais pas passé loin (2e), c'est génial", a-t-il dit.

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