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Les auditions des témoins de l'enquête pour viol présumé par deux joueurs de l'équipe de France de rugby ont débuté mardi au parquet de Mendoza, dans le nord-ouest de l'Argentine.
"C'est un phase judiciaire non-ouverte", a indiqué le porte-parole du parquet, Martin Ahumada.
"Nous ne pourrons pas commenter les déclarations qui seront faites" au procureur en charge du dossier, "mais nous aurons des témoins toute la semaine", a indiqué à la presse Me Natacha Romero, l'avocate de la plaignante, une femme de 39 ans.
"Une amie de la victime, la mère de la victime et l'expert qui a constaté ses blessures dimanche viendront témoigner", a-t-elle ajouté.
Parmi les témoins cités par le parquet s'est présenté mardi le chauffeur de taxi qui a raccompagné la victime présumée après la nuit passée à l'hôtel des joueurs de l'équipe de France rencontrés dans la nuit du samedi 6 juillet dans une discothèque.
"(Le taxi) elle l'a pris le matin, vers 8H30. Je l'ai vue calme, rien d'étrange", a-t-il dit auprès de plusieurs médias dont l'AFP, et qui a réclamé l'anonymat et refusé d'être filmé ou photographié.
Me Romero a par ailleurs indiqué que sa cliente, hospitalisée jeudi pour une "décompensation générale", est sortie samedi.
"Un stress post-traumatique a été diagnostiqué et elle prend des médicaments", a-t-elle précisé. Elle avait décrit des violences "atroces" commises dans l'intimité de la chambre d'hôtel.
Les deux joueurs, inculpés le 12 juillet de viol aggravé, car commis en réunion, reconnaissent une relation sexuelle avec la plaignante, affirment qu'elle était consentie et nient toute forme de violence.
Leur avocat, Me Rafael Cuneo Libarona, a déclaré lundi dans un entretien à l'AFP avoir "une confiance absolue en leur innocence" et que "des preuves très, très importantes sont apparues".