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Le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach s'est distancié de la décision inédite de World Athletics de verser des primes aux médaillés d'or des JO 2024, rappelant la mission de "solidarité" qui revient aux fédérations internationales.
"Les fédérations internationales doivent traiter toutes leurs fédérations membres et leurs athlètes sur une base égale", a estimé vendredi le dirigeant allemand, lors d'un entretien exclusif avec l'AFP au siège du CIO à Lausanne.
Sans désavouer frontalement l'instance de l'athlétisme, Thomas Bach a jugé que "tout pilier du mouvement olympique avait son rôle à jouer" pour "soutenir les athlètes".
Le CIO le fait "en redistribuant 90% de ses revenus", notamment aux fédérations internationales, qui à leur tour "développent leur sport" et essaient "de réduire le fossé" entre nations plus ou moins fortunées "en aidant les athlètes moins privilégiés dans un effort de solidarité", a développé le patron de l'olympisme.
L'argument de la solidarité avait été le principal opposé à World Athletics par une partie du monde olympique, par l'Association des fédérations internationales des sports olympiques d'été (ASOIF) ainsi que par l'Association des comités olympiques nationaux d'Afrique (Acnoa) et sa commission des athlètes.
L'enveloppe permettant de primer les 48 épreuves d'athlétisme, soit 2,4 millions de dollars (2,2 millions d'euros), sera prise sur l'allocation versée tous les quatre ans par le CIO à World Athletics, qui avait perçu près de 40 millions de dollars après les JO-2020 de Tokyo comme après ceux de 2016 à Rio.