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Le 22 mars 2016, la vie de Karen Northshield, ancienne championne de natation, va changer à tout jamais : elle est une des victimes des attentats de Bruxelles. Un terrible souvenir qui ne la quittera plus. "C'est juste incompréhensible, c'est inhumain. On ne s'y attend pas", témoigne-t-elle. Si la gravité de ses blessures l’a empêché de se lancer dans une carrière de coaching sportif, le sport reste essentiel dans sa reconstruction.
Et comme de nombreux athlètes l’esprit d’équipe est primordial pour son équilibre mental. Chez Karen, le sport est depuis toujours le moteur de sa vie. Et elle, son bonheur, il est avant tout dans la nage. "Ça me permet de retrouver un certain apaisement, une certaine sérénité, parce que je suis dans ma bulle aquatique, méditative, thérapeutique". Elle passe près de 4 ans sur un lit d’hôpital et subit 60 opérations. Les médecins lui donnent 0 chance de survie.
Son courage et l’aide médicale en font une miraculée. Heureusement, elle est en mesure de pouvoir regoûter aux joies et bienfaits de l'eau. "En fait, après quelques mouvements, c'est venu comme ça. Pourquoi ? Parce que le muscle n'oublie jamais. L'eau, c'est mon élément naturel. C'est comme si, à chaque fois que je vais nager, c'est comme si je rendais hommage à ce moment-là. C’est-à-dire, où j'exprime toute ma gratitude envers l'univers, la vie, envers mes thérapeutes, médecins, parce que c'est ça qui m'a sauvé finalement", exprime-t-elle.
Forte d'un tempérament d'acier, elle explique : "Si je n'étais pas athlète, je n'aurais pas pu mener à bien ce combat, pour être là où j'en suis aujourd'hui". Jusqu'à présent, ses principaux objectifs sont de se remuscler, retrouver un équilibre et de la souplesse. L’important, pour elle, est de pouvoir souffler et de constater le chemin parcouru.
