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En maîtres du jeu, les Danois ont pulvérisé les Allemands 39-26 dimanche en finale des JO-2024 à Lille pour conquérir un deuxième titre olympique et offrir un adieu parfait à la star Mikkel Hansen.
Jamais l'étau ne s'est relâché. Du début à la fin, les Danois ont contrôlé leur destinée, portés par les inarrêtables buteurs Mathias Gidsel et Simon Pytlick. Après cette démonstration finale, ils sont à nouveau sacrés champions olympiques après Rio-2016.
Les triples champions du monde en titre récupèrent logiquement leur bien, après leur défaite il y a trois ans à Tokyo contre la France, stoppée cette fois par l'Allemagne en quart.
Les Scandinaves ont très vite pris les commandes contre leurs voisins pour mener 21-12 à la mi-temps. Un matelas déjà bien confortable et qui s'est même encore élargi en deuxième période. Ils battent le record du plus grand écart en finale (le précédent était URSS-Corée du Sud 32-25 en 1988) et celui du plus grand nombre de buts en finale.
S'il n'avait plus le même temps de jeu qu'avant, Mikkel Hansen sort la tête haute, seize ans après ses premiers Jeux, à Pékin en 2008, et huit ans après l'or de Rio. Une apothéose qui tranche avec la fin ratée de Nikola Karabatic, l'autre légende désormais retraitée.
- Hansen "comme un père" -
Pour l'homme au bandeau rouge, ces JO était aussi un passage de relais parfait avec la nouvelle génération et ses fers de lance: Mathias Gidsel et Simon Pitlick.
"Je suis comme un père qui est très fier de ses enfants", a-t-il savouré. "Regarder ces jeunes jouer comme ça, ici aux les Jeux Olympiques, c'est vraiment impressionnant."
Les deux arrières droit et gauche ont encore été la double lame incisive, capable de transpercer la défense allemande dans un trou de souris ou de propulser des ogives lointaines en pleine lucarne.
Meilleur joueur du monde en 2023, Mathias Gidsel a encore été étincelant et termine meilleur buteur de la compétition avec 62 buts dont 11 dimanche. Simon Pitlick, logiquement préféré à Hansen au coup d'envoi, a été presque aussi époustouflant avec six réalisations. Il termine troisième meilleur marqueur des JO.
Quand l'axe était bouché, les Danois ont su également trouver la faille sur les ailes, avec notamment le funambule gauche Magnus Landin (7 buts).
Et sur pénalty, c'est l'artificier en chef Hansen qui est sorti de sa pré-retraite sur le banc pour inscrire ses deux ultimes buts.
"Maintenant c'est à nous, les jeunes, de prendre la relève", a réagi Gidsel en référence à la génération Hansen. "Et si nous réalisons ne serait-ce que la moitié de ce que les anciens ont accompli, alors nous aurons réussi".
En défense, les Danois ont complétement muselé les Allemands, bien souvent incapables de s'approcher de la surface. Le demi-centre Juri Knorr a limité la casse mais malgré ses quatre buts, l'Allemagne a pris le bouillon.
Même son meilleur marqueur lors de ces JO Renars Uscins a dû s'employer et réaliser des tirs parfaits pour battre quatre fois le gardien danois.
Invaincus depuis le début de la compétition à Paris, avant la phase finale à Lille, les Danois n'ont quasiment jamais tremblé, même s'ils ont été bousculés en quart par la Suède (32-31) et en demie par la Slovénie (31-30).
Après le titre de 1980 de l'Allemagne de l'Est et l'argent de l'Allemagne de l'Ouest en 1984, c'est la troisième médaille olympique pour l'Allemagne réunifiée après l'argent en 2004 lors d'une finale perdue contre la Croatie à Athènes et le bronze de Rio-2016.