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Le coach de Gabriella Willems, médaillé de bronze des Jeux Olympiques, ne tarissait pas d'éloges à l'égard de sa protégée. "Elle a une de ces résiliences cette fille, un truc de dingue", a commenté Cédric Taymans mercredi à Paris où la Liégeoise a conquis sa première grande médaille internationale.
"Je n'ai jamais douté. Elle a toujours eu cette résilience. Je pense qu'elle s'est dit aussi 'je suis ici, je n'ai rien à perdre'. Si elle ne fait pas 5e aux championnats du monde (à Abou Dhabi en mai, ultime chance de qualifications, ndlr) c'était fini. Et l'histoire se répétait. A Tokyo, elle était parmi les qualifiées", a ajouté l'ancien judoka, vice-champion du monde en 2001 et vice-champion d'Europe en 1999.
Gabriella Willems, 27 ans, 21e mondiale, revient en effet de deux opérations aux ligaments croisés du genou droit, dont une qui lui a coûté les Jeux de Tokyo en 2021, et d'une grosse blessure à l'épaule.
"C'est une athlète de haut niveau. Ils sont difficiles, ils savent ce qu'ils veulent. Elle avait cet état d'esprit qu'il faut, elle n'a pas paniqué. Son physique est sa grande force. Du haut du corps, elle est monstrueuse, elle met de l'impact dans tout. Elle est forte au sol et a un judo très atypique. Tu crois que tu peux la planter, mais elle se retourne rapidement. Elle est très longiligne pour sa catégorie. Elle n'a pas trop de problème de poids pour les -70kg. Elle est toute sèche, mais costaude."
Cette médaille de bronze récompense des années de travail pour Gabriella Willems. Elle avait expliqué un mois avant les Jeux, que le fait d'être à Paris "était une victoire". Elle en ajoute une autre avec la 3e place à l'issue d'une journée riche en rebondissements: "je n'ai jamais connu des émotions pareilles."
