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L'évènement coïncide avec une imposante rénovation du mythique circuit ardennais pour passer le cap de l'homologation de la FIM, la fédération internationale motocycliste, mais pas que. "La rénovation est quasi totale en ce qui concerne les dégagements et les boucles du circuit", a détaillé Elisabeth Guillaume, directrice technique et travaux du Circuit de Spa-Francorchamps, lors d'une conférence de presse vendredi à Spa, évoquant notamment le Raidillon, le Double Gauche, Bruxelles ou la Chicane.
L'épreuve d'endurance moto, alors appelée 24 Heures de Liège, figurait au calendrier de 1973 à 2003. La décision de faire revenir les motos s'est faite rapidement il y a un peu plus de cinq ans lors d'une rencontre entre François Ribeiro, directeur des opérations d'Eurosport Events, promoteur du FIM EWC, et Nathalie Maillet, l'ancienne directrice du circuit tragiquement décédée le 15 août dernier. "Nous sommes tombés d'accord très rapidement", se souvient François Ribeiro.
"Elle m'a dit qu'elle voulait un retour des motos à Spa-Francorchamps. Je lui ai dit 'ok, mais alors vous organisez les 24H'. L'objectif était d'adapter le circuit pour passer le cap de l'homologation FIM, mais pas au détriment de l'homologation de la FIA (la fédération internationale, pour la F1 notamment, ndlr) et ne pas altérer la qualité du circuit. On est arrivé à un accord, avec un contrat de dix ans, parce que ce sont des travaux énormes qui ont été entrepris. Je n'ai jamais vu ça de ma vie en Asie, aux Etats-Unis, en Australie, en vingt de carrière: un circuit aussi historique face à une rénovation d'une aussi grande ampleur, c'est phénoménal au regard de l'investissement. Le tout en cinq mois, c'est très court. Alors pour nous, que demander de mieux que d'ajouter la réputation de Spa-Francorchamps aux 24H du Mans, aux épreuves du Castellet, de Suzuka et du Bol d'Or. Nous voulions aussi une valeur ajoutée, une dimension supplémentaire et c'est le cas de par la dimension technique, avec le dénivelé du circuit, avec la vitesse, car en juin ce sont les jours les plus longs, on roulera moins dans l'obscurité et donc le rythme sera plus élevé. Ce rendez-vous sera le plus gros challenge de l'année pour les pilotes et les écuries."
Président des sociétés Le Circuit de Spa-Francorchamps et Spa Grand Prix, Melchior Wathelet a abondé dans le même sens. "On ne parle pas simplement d'une rénovation du Circuit, mais de la création d'une nouvelle atmosphère et on aborde une nouvelle partie de l'histoire du circuit. Ce sont de gros investissements, pour la sécurité, pour les spectateurs aussi, et ce après deux années difficiles à cause de la crise sanitaire. Un des objectifs est d'aller vers la MotoGP, mais pas pour l'instant. Nous avons reçu la reconnaissance grade C de la FIM et c'est dans la direction d'obtenir celle de grade A (pour la MotoGP), mais cela dépend aussi du succès de ce que nous entreprenons maintenant."
Après avoir envisagé d'innover en donnant le départ le vendredi soir, la formule classique a été retenue avec en principe un départ le samedi à 15h00 et une arrivée le dimanche, 24 heures pus tard. La course sera précédée des essais et des qualifications jeudi et vendredi. Les pilotes auront l'occasion aussi de disputer des essais libres les 17 et 18 mai pour se familiariser avec le circuit. Après avoir pris du retard dans leur entame en raison de différents recours et de procédures, les travaux sur le circuit ont bien avancé et devraient bien sûr être terminés d'ici là.