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Dimitri Payet lance le choc Marseille-Lyon: "On ne s'est pas séparés en bons termes" avec Rudi Garcia, raconte le N.10 à propos de son ancien entraîneur, de retour dimanche à Marseille, ironisant sur le fait qu'au moins le Portugais "parle français", et non "la langue de bois".
Q: Ressentez-vous l'attente des supporters à votre égard, surtout sur un gros match comme celui-là?
R: "Je l'ai toujours dit, je fonctionne aussi comme ça, je sais qu'il y a beaucoup d'attente, gros, petit ou moyen match. On attend de moi que je sois décisif, je me mets moi-même la pression."
Q: Qu'est-ce que ça vous fait de recroiser et d'affronter Rudi Garcia?
R: "Ça fait bizarre de le voir dans le camp d'en-face. Il y a quelques mois on recevait Lyon (défaite 3-0) et vu sa causerie sur les joueurs lyonnais, les supporters lyonnais et le président lyonnais, ça fait bizarre qu'il ait postulé pour ce club-là. Mais il y est, il a eu raison."
Q: Qu'avez-t-il dit dans cette causerie?
R: "Je ne vais pas rentrer dans le détail, je vais juste dire que je n'aimerais pas qu'il parle de nous comme ça. On garde ça dans un coin de notre tête, mais il ne faut pas déjouer."
Q: Vous avez aussi atteint la finale de la Ligue Europa (perdue 3-0 contre l'Atlético Madrid) avec lui, quel est votre bilan des années Garcia à l'OM?
R: "Mitigé. Je n'oublie pas l'année de la coupe d'Europe (2018), mais derrière on a eu une année assez difficile. Nos rapports se sont détériorés et ça je ne l'oublie pas non plus, et je suis là aujourd'hui (en conférence de presse, ndlr). Je ne sais pas trop comment le dire, mais on a eu des moments plutôt chauds (Payet, capitaine, est un temps sorti de l'équipe, ndlr), une communication qui ne passait plus, des prises de tête... Mais je parle de mon cas personnel, j'ai un caractère assez difficile, aussi. On ne s'est pas séparés en bons termes."
Q: Pourriez-vous comme Rudi Garcia passer de Lyon à Marseille en trois mois?
R: "Je ne pense pas, non."
Q: Quelles différences voyez-vous entre André Villas-Boas, votre actuel entraîneur, et Garcia?
R: "Ce sont deux façons différentes de voir le football. Avec le nouveau coach l'entraînement est basé sur beaucoup de ballon, de jeu, avoir la possession, attaquer, presser haut, récupérer au plus vite quand on n'a pas le ballon... La différence la plus flagrante est qu'aujourd'hui on a un coach qui parle avec son cœur, qui dit les choses, qui parle français. Il n'essaie pas de faire de la langue de bois, il répond aux questions sur les sujets sensibles et ça fait du bien."
Q: Villas-Boas avait par exemple dit que la première mi-temps contre Monaco (défaite 2-1 en Coupe de la Ligue) était une "honte"...
R: "C'était la première fois que le coach tenait un tel discours sur un de nos matches, mais il n'avait pas tort, c'était clairement ce qu'on ressentait aussi. Mais cela nous a fait réagir, on a montré un autre visage face à Lille (2-1), on a su montrer du caractère et de l'agressivité et on a été récompensé. On pourra dire qu'on a battu un +gros+ cette année, un autre arrive ce week-end..."
Propos recueillis en conférence de presse