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"Super ridicule", tacle en Une le quotidien madrilène Marca à propos de la Super League, basée en Espagne. "La superfuite. Les clubs anglais s'en vont, le projet se disloque", renchérit de son côté l'édition électronique de Tuttosport en Italie.
Des départs "Sceau british", ironise le quotidien français l'Equipe, à l'issue d'une folle journée où les six clubs anglais fondateurs de cette compétition privée, rivale de la Ligue des champions, l'ont lâchée, la faisant s'effondrer "comme un château de cartes". "Les frondeurs ont mal mesuré l'ampleur de la tempête qu'ils ont déclenchée", analyse le journal qui relève que "la résistance la plus forte est venue d'Angleterre".
Si, "avec les manières expansionnistes de la Premier League, c'est l'Angleterre, le berceau du jeu, qui a rendu possible le projet de Super League", c'est aussi elle qui "drapée dans son attachement à l'idée qu'un club est d'abord une communauté née de la classe ouvrière à la fin du XIXe siècle" a "le mieux participé à faire tomber le projet de 'traîtres', des 'douze salopards' ou des 'comploteurs'", poursuit le journal, en référence à des titres de la presse anglaise. La levée de boucliers des supporteurs - des centaines de fans de clubs anglais ont manifesté leur rejet de la Super League aux abords du stade Stamford Bridge de Chelsea, à Londres - a été gagnante.
"Victoire pour les fans, les six clubs anglais se sont retirés de la Super League européenne, laissant le tournoi en lambeaux", note le quotidien britannique Daily Mirror dans son édition électronique. "La Super League vacille alors que les clubs cèdent face à la colère des supporters", estime aussi, dans son édition électronique, le Times, qui souligne également le rôle des joueurs, des managers et des politiques.
C'est ainsi un "singulier record" qu'a battu la Super League, selon le quotidien italien Gazzeta dello sport: en 48 heures, elle a réussi à unir contre elle "les leaders politiques, le parlement européen, les institutions sportives, toute la presse internationale, les tifosi, les entraîneurs et les joueurs, et même des entreprises qui avaient adhéré au projet". Mais "le sens de ces deux jours fous et glaçants consisterait peut-être désormais à ne pas s'arrêter là, à profiter du déplacement du curseur dans le rapport de force, et à porter d'autres revendications qui puissent ramener le jeu et les supporters au coeur de l'organisation du football", souligne l'Equipe. Qui porte en Une la photo des amateurs de la petite équipe de Rumilly Vallières, qualifiée pour les demi-finales de la Coupe de France: "CA c'est le football".