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Le Toulouse Football Club, lanterne rouge du dernier exercice de Ligue 1, est entré en "négociations exclusives" avec le groupe d'investissements américain RedBird Capital Partners pour la vente de 85% du club, ont annoncé jeudi les deux parties.
La formation présidée par Olivier Sadran, actionnaire majoritaire depuis 2001 et qui compte garder une part après la vente, conteste actuellement sa relégation en Ligue 2, décidée après l'arrêt prématuré de la saison 2019-20.
Si le processus de vente aboutit, le TFC deviendra le dernier club professionnel français en date à passer sous pavillon américain, après Marseille, Bordeaux et Le Havre, tous vendus ces dernières années.
"Je suis convaincu que RedBird Capital Partners dispose des compétences et des ressources nécessaires pour permettre au Toulouse Football Club de revenir dans l'élite du football français tout en respectant nos valeurs de citoyenneté et d'implication dans le tissu économique local", a déclaré Sadran, cité dans le communiqué.
"J'ai à cœur de conserver une participation minoritaire, car je suis toulousain de naissance et à ce titre je me sens responsable du Toulouse Football Club qui pourra toujours compter sur ma passion et mon soutien", a-t-il poursuivi.
"Nous sommes impatients de finaliser notre partenariat avec Olivier et de positionner le Toulouse FC sur la voie du succès à l'avenir", a indiqué de son côté Gerry Cardinale, fondateur et associé-gérant de RedBird.
Cet ancien associé chez Goldman Sachs a créé ce fonds d'investissements en 2014. Celui-ci gère actuellement plus de 3 milliards de dollars de capitaux propres et s'est déjà activé dans le milieu du sport, à travers des projets avec la franchise de base-ball des New York Yankees, entre autres.
La rumeur de la vente du TFC circulait depuis plusieurs mois dans la Ville rose. Le club avait démenti en mars des spéculations autour d'un accord sur des négociations exclusives avec un groupe sino-américain.
Lors d'une conférence de presse en marge du licenciement de l'entraîneur Antoine Kombouaré, en janvier, Sadran avait officiellement ouvert la porte à la vente de son club: "Je serais ravi de trouver quelqu'un capable de reprendre le club à 100% ou d'en partager la stratégie, le risque économique et les plaisirs de victoire avec moi. Je n'ai pas de problème avec ça".
"Est-ce que j'ai la volonté de modifier un certain nombre de choses? Oui, on le fera rapidement, dans les six mois à venir", avait-il ajouté. Promesse tenue.